Les marchés cherchaient une raison de vendre et ont profité de l'accumulation des événements macro-économiques actuels pour battre en retraite. Face à l'infléchissement légèrement hawkish de la Fed, à la menace de déflation en Europe, aux craintes autour de l'Ukraine et la Russie, au défaut de l'Argentine et à la propagation de l'Ebola, les investisseurs ont dit stop et un modeste mouvement de vente s'est transformé d'un coup en un effondrement. Aujourd'hui, l'appétit pour le risque est un peu moins négatif en Asie, après le décrochage brutal de 2.0% du S&P 500 hier. Il a été un peu revigoré par le PMI chinois supérieur aux attentes. Le Nikkei a cédé 0.28% et le Hang Seng 0.5%, tandis que Shanghai a terminé juste au-dessus de l'équilibre. Notons que les marchés des changes du G10 sont restés stables, ce qui nous donne à penser que ce mouvement de correction devrait être de courte durée. L'USDJPY et l'EURUSD sont demeurés quasiment inchangés, autour de 102.90 et 1.3390 respectivement.
Le PMI manufacturier officiel de la Chine a progressé à 51.7 le mois dernier, un plus haut de deux mois, contre un consensus de 51.4 et 51.0 en juin. Toutes les composantes affichent une amélioration, sauf l'indice de l'emploi. L'augmentation des nouvelles commandes à l'exportation, à son plus haut depuis 2009, est particulièrement encourageante. Ces données viennent conforter notre perception d'un redressement de la croissance mondiale.
La séance européenne sera marquée par les PMI de l'UE, du Royaume-Uni, de la Norvège et de la Suède. Le temps fort de ce vendredi sera cependant la publication du rapport sur l'emploi US cet après-midi. Nous anticipons de très bons chiffres, avec des NFP (emplois non agricoles) à 265 contre 230k de consensus et un taux de chômage stable à 6.1%. Les salaires devraient être contenus à +0.2%, tandis que les revenus et dépenses sont attendus à 0.4%. Particulièrement attendu, le PCE brut est anticipé en hausse de 0.2% m/m, tandis l'indice core est donné à +0.1% en juin. Si les chiffres confirment les attentes, il devrait en résulter un discours moins accommodant du FOMC, surtout en cas de changement sur l'inflation, et donc une augmentation des achats du dollar.