La dernière séance boursière de la semaine sera marquée par la parution des Non Farm Payrolls (NFP) et les résultats d’entreprises. Du côté du calendrier économique, nous assisterons à la publication d’une salve de statistiques économiques en Amérique du Nord. Aux États-Unis, nous prendrons connaissance des chiffres de l’emploi à 14h30. D’après le consensus, le département du travail américain annoncera la création de 190 000 emplois en janvier et un taux de chômage stable à 5 %. Au Canada, nous aurons à 14h30 l’indice PMI Ivey du mois de janvier. En Asie, places boursières ont clôturé en ordre dispersé. À Tokyo, l’indice NIKKEI225 a terminé en baisse de 1,34 % à 16 819,56 points en raison de la hausse du yen.
William Dudley et Yves Mersh taclent le Fiber !
En Europe comme aux États-Unis, c’est l’inflation qui est au cœur des préoccupations. Yves Mersh, membre du directoire de la BCE a déclaré que "Nous regardons également l'inflation réelle et si nous sommes à des niveaux très bas, il ne reste quasiment aucune marge dans le cas où nous subirions un nouveau choc. De plus, nous constatons déjà actuellement qu'il y a des risques accrus que nous passions en territoire négatif sur l'inflation.". Pour William Dudley, président de la Fed de New York, "Les conditions financières se sont nettement dégradées depuis le relèvement des taux". Enfin, il n’a pas manqué d’ajouter que "Si ces conditions financières devaient rester les mêmes d'ici à notre réunion de mars, nous devrions prendre cela en considération en termes de décisions de politique monétaire".
Au chapitre des entreprises, les résultats des compagnies pétrolières se succèdent et se ressemblent. En effet, Shell a fait état d’un bénéfice en baisse de 44% à 1,83 milliard de dollars au quatrième trimestre. Pour Ben Ven Beurden, directeur général du groupe, "Shell prendra à nouveau des décisions de poids pour traverser cette période de déclin des prix pétroliers, pour autant que cela s'impose". En effet, Shell a décidé de réduire ses investissements de deux milliards de dollars pour 2016. En outre, le géant pétrolier prévoit de boucler sa fusion avec BG Group (L:BG) avant la mi-février. Pour rappel, l’opération devrait coûter au pétrolier anglo-néerlandais la modique somme de 49 milliards de dollars.
Sur le front des matières premières, l’absence de coordination entre les pays producteurs de pétrole (OPEP et Russie) et le scepticisme des investisseurs font replonger les cours. En effet, le contrat WTI a clôturé jeudi soir en baisse de 1,86% à 31,72 $ à la bourse de New York. Du côté des stocks, le département de l’énergie américain (EIA) a fait état d’une augmentation de 7,8 millions de barils pour la quatrième semaine de 2016. Sur le plan technique, le brut léger américain évolue toujours en tendance baissière. En unité de temps journalière, les cours restent capés par les moyennes mobiles à 7 et 21 périodes. Pour conclure, nous conservons notre biais baissier sur l’or noir et pensons qu’il pourrait retrouver le niveau de 29,66 $ à court terme.