Le billet vert a progressé de plus de 6% depuis la mi-avril, touchant un plus haut annuel en début de semaine à 1,165 dollar pour un euro. Et à en croire la banque britannique HSBC (LON:HSBA), le rally haussier de la devise américaine n’est pas prêt de s’interrompre.
Selon David Bloom, stratège en chef des devises auprès de la HSBC, le dollar constitue « un achat majeur » et rien ne serait en mesure de stopper sa progression.
"Rien ne peut arrêter son ascension pour le moment", a-t-il ainsi déclaré lundi sur la chaîne boursière CNBC. "Le billet vert est de retour, tandis que la cyclicité de l'économie américaine est extraordinaire".
Un enthousiasme sans faille dans l’évolution future du dollar que David Bloom justifie par la politique de resserrement monétaire prônée la Réserve Fédérale américaine, qui est sur le point d’augmenter ses taux directeurs à un rythme soutenu cette année, sur fonds d’indicateurs économiques robustes.
Les dernières statistiques publiées sont là pour le rappeler. L’économie américaine a encore enregistré 223.000 créations d’emplois en mai, faisant plonger le taux de chômage à un plus bas de 18 ans à 3,8%.
Sur cette base, rien ne laisse imaginer que la FED puisse ne pas relever ses taux à plusieurs reprises cette année, explique David Bloom, tandis que les autres Banques centrales, européenne en tête, sont toujours engagées dans des politiques de relance économique via des taux zéro.
Loin du concensus...
On notera que cet engouement pour le dollar contraste avec la grande majorité des anticipations qui a avait été faite par les analystes en début d’année. La plupart tablait en effet sur une nouvelle année de faiblesse pour le dollar. On pense notamment à la banque d’affaires américaines Goldman Sachs (NYSE:GS).
HSBC avait annoncé de son côté que la vitalité de l’économie américaine serait en mesure de surmonter les vents contraires structurels et politiques.
Signalons également que le consensus moyen portant sur l’évolution de la paire euro/dollar reste très favorable à la monnaie unique, avec un consensus médian Bloomberg de 1,22 euro pour un dollar en fin d’année.
Investir en dollar?
Si comme David Bloom, vous êtes d’avis que le dollar est amené à superformer l’euro, vous trouverez quantité de possibilités d’investissement dans cette devise au sein de notre sélection d'obligations.
Nous rappelons au passage que les conditions d’investissement en obligations libellées en dollar n’ont plus été aussi optimales depuis longtemps.
Alors que les taux remontent sérieusement outre-Atlantique, il est en effet désormais possible d’obtenir un rendement annuel de 3%, via une obligation à trois ans émise par un émetteur dont la solvabilité est jugée très solide par les agences de rating.
Kraft Heinz Foods, AB InBev, Petrobras (SA:PETR4)...
Parmi les possibilités d'investissement, citons le nouvel emprunt à trois ans émis par le géant américain de l'agro-alimentaire Kraft Heinz Foods, dont le rendement annuel atteint 3,40%. Noté en catégorie investment grade, avec un rating « Baa3 » chez Moody’s, le groupe iconique américain détient un vaste portefeuille de marques dont Kraft, Heinz, Capri Sun ou encore Philadelphia.
L’émission à quatre ans du géant mondial de la bière AB InBev permet elle de tabler sur un rendement annuel de 3,35%, tandis que la nouvelle obligation à deux ans du groupe agro-alimentaire Mondelez affiche un rendement annuel de 3,08%.
Sur le segment des emprunts spéculatifs et davantage rémunérateurs, on notera que l'obligation à cinq ans émise par Petrobras Global Finance BV, entreprise pétrolière publique brésilienne, affiche un rendement annuel supérieur à 5%.
Précisons que ces cinq obligations, de type senior non-sécurisé, sont libellées par coupures de 2.000 dollars.
