Rares sont ceux qui n’ont jamais entendu parler du géant de la bière. Aujourd’hui, Oblis fait le point sur le groupe AB InBev.
Brasseur de renommée mondiale et implanté dans plus de 50 pays, le groupe a beaucoup fait parler de lui ces derniers mois. En ayant fusionné au mois d’octobre dernier avec SABMiller, son principal concurrent, AB InBev a encore renforcé sa position de leader sur le marché. Et pour cause, on retrouve sept bières du brasseur belgo-brésilien dans le top 10 des marques de bières.
Marché des actions
Avec une capitalisation boursière de près de 200 milliards de dollars, le groupe a vu le cours de son action fluctuer au cours de l’année 2016. L’action a touché un plus bas annuel au mois de décembre 2016 à 92,13 euros contre 119,60 euros à son plus haut fin septembre 2016, au jour de la validation par les actionnaires du rachat de SABMiller. Selon les prévisions des analystes recensées sur Bloomberg, le cours devrait se situer dans les 112,61 euros d’ici six mois, un potentiel donc de 14%.
Marché des obligations
Le brasseur est également présent sur le marché obligataire, avec différentes échéances.
L’obligation (2,625% - 2023) a payé son coupon en début de semaine et peut être achetée légèrement sous le pair portant son rendement à 2,89%. Elle est disponible par coupure(s) de 2.000 dollars, ce qui présente un risque de change.
A plus longue échéance, l’obligation (3,75% - 2042) est échangeable aux alentours de 92,60%, de quoi tabler sur un rendement annuel supérieur à 4%. Elle est quant à elle disponible par coupure(s) de 1.000 dollars.
Toutes deux sont de type senior non sécurisé et notées A-, dans la catégorie « Investment Grade » chez Standard & Poor’s.
Le groupe a également émis de la dette en euros, mais au vu du rating A-, les rendements offerts sont de l'ordre de 1% pour des maturités proches des 10 ans.
Chiffres-clés
Sur le troisième trimestre 2016, le groupe présente des résultats solides au sein de tous les marchés, exception faite du marché brésilien, son deuxième marché le plus important derrière les Etats-Unis. Ces résultats ne sont pas surprenants au vu de l’environnement difficile qui règne au Brésil.
Le géant de la bière présente un chiffre d’affaires en hausse de 2,8% sur un an mais l’EBITDA recule de 2% à 4 milliards de dollars. Ce recul est dû aux coûts financiers plus élevés suite d’une part aux couvertures de change défavorables, principalement au Brésil, et d’autre part, aux charges nettes d’intérêts supplémentaires résultant des émissions d’obligations liées au préfinancement du rapprochement avec SABMiller.
Les cash-flows générés par le groupe devraient d’une part servir à diminuer son endettement pour atteindre un ratio dette nette/EBITDA de 2, et serviraient d’autre part à des fins de croissance organique.
Ces résultats ne tiennent pas compte de la fusion avec SABMiller qui s’est déroulée avec succès et qui devrait, à l’avenir, générer des synergies ainsi que des opportunités de croissance des revenus. Les informations sur les résultats du groupe sont disponibles via la rubrique “investisseur” de son site internet.
Pour les intéressés, il est à noter que le volume des ventes du groupe a diminué en Belgique, raison pour laquelle le groupe devrait (légèrement) augmenter ses prix à partir du 1er février 2017.