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Scoop : Trump pressenti pour être le héros du prochain conte de fées

Publié le 09/03/2017 13:39
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Voilà, c'était il y a 8 ans. C'était le 9 mars 2009, Barack Obama avait prêté serment 6 semaines auparavant et Wall Street lui avait pourri le début de son mandat avec une baisse de 4% le jour de son investiture, le 20 janvier 2009.

Après 15 jours d'hésitation, les indices US s'étaient engagés dans une spirale baissière de 20 séances, dont 16 de repli entre le 9 février et le 9 mars. Aucun rebond de plus d'une séance. C'est presque l'exact symétrique du mouvement de type funiculaire du 2 février au 1er mars 2017.

Graphique Dow Jones - Journalier

En 2009, des mains et des cerveaux humains se frottaient aux automates de trading programmés pour coller à la tendance. Le marché apparaissait déjà dangereusement auto-référent mais le lien avec l'actualité économique n'était pas radicalement rompu -- sans parler des volumes qui s'étoffaient au fil des séances, témoignant d'une implication croissante des opérateurs. On voit bien, sur ce graphique dont les bougies sont d'épaisseur proportionnelle aux volumes (graphique en candle volume), que ces derniers restent présents et augmentent à partir du 20 février.

A l'inverse, lors de la série historique de 12 hausses consécutives du 8 au 27 février 2017, les volumes restent faibles et identiques durant toute la hausse.

Mais depuis le 1er mars, les indices US alignent 5 séances de repli -- exceptée l'envolée de +1,5% orchestrée de toutes pièces pour créer le climat de folie propice à l'introduction de Snap (NYSE:SNAP) : une énorme imposture qui a permis de valoriser 30 Mds$ une entreprise, soit à 80 fois son chiffre d'affaires, sans dividende prévisible et surtout, sans droit de vote pour l'actionnaire, ce qui pourrait lui valoir de se voir refuser l'accès au S&P 500 et au Nasdaq.

Graphique Dow Jones - Journalier

Le story telling du miracle Trump

Toutes les séances de l'année 2017 portent la marque d'une emprise algorithmique implacable, reflétant un comportement auto-référent quasi obsessionnel. Plus les échanges se virtualisent, plus les évolutions indicielles apparaissent hors-sol, plus les faiseurs d'opinion s'enferrent dans un story telling de plus en plus surréaliste. Le franchissement des 21 000 points sur le Dow Jones déclenchant une prolifération d'articles aux relents de propagande attrape-nigauds :

  • "pourquoi le Trump rally n'en est qu'à son tout début" -- et le meilleur est à venir ;
  • "les seuls qui doivent prendre peur sont les vendeurs" ;
  • "cette hausse est en réalité bien plus solide qu'en 2000 ou 2007, et voici 10 raisons imparables" ;
  • "cette configuration haussière unique nous promet 6 mois de progression supplémentaire" ;
  • "Warren Buffett prédit que ceux qui achètent au plus haut aujourd'hui sont assurés de faire fortune d'ici 2020" ;
  • "voici pourquoi la hausse des taux par la Fed est bon signe (et Wall Street a bien raison de s'en réjouir)" ;
  • "la hausse des profits conforte enfin l'expansion des PER et de nombreux titres sont notoirement sous évalués..."

J'arrête là parce que j'en ai listés de plus ridicules encore. Les analyses ne résistent pas à l'examen des arguments, les auteurs prennent les effets pour les causes (vous savez... la fameuse "queue qui remue le chien").

Pour qui se contente de survoler les titres, l'impression générale c'est que le seul débat porte sur combien de gains on peut escompter d'ici 2020 puisque la mandature de Donald Trump est placée sous le signe de la dérégulation, de la réforme fiscale et de la relance par l'investissement public.

Trump, ce héros du plein-emploi

Rien à voir avec le début du premier mandat d'Obama, placé sous le signe de "la loose" et de projets de type communiste -- comme Obamacare, ou l'extension des durées d'indemnisation pour les chômeurs (un encouragement à la paresse.

Et Donald Trump plastronne depuis mercredi. Il avait promis de faire revenir l'emploi et voilà que la première enquête mensuelle d'ADP post-investiture concernant les créations d'emplois se caractérise par un tsunami de 298 000 nouveaux jobs quand le consensus n'en prévoyait que 190 000 au mieux ! Et la deuxième surprise, et non des moindres, c'est que le chiffre de janvier est révisé en hausse de +15 000, à +261 000 : et voilà +550 000 jobs créés grâce à Trump en seulement 2 mois !

Si on annualise le miracle, nous sommes partis sur une pente de +3,3 millions en 2017, deux fois mieux que la moyenne sous l'ère Obama (et ça devrait s'accélérer en 2018 avec les grands travaux : pourquoi pas +5 millions par an d'ici 2020 ?).

Mais d'où vient le fait que je suis saisi d'un doute ?

Serait-ce parce que la Fed d'Atlanta révise son anticipation de croissance à +1,3% en 2017 contre +3,5% début janvier ?

Serait-ce parce que la productivité américaine est à l'agonie depuis plus de 3 ans (ce n'est plus un "coup de mou" passager, cela devient structurel), alors que la chasse aux coûts salariaux reste une priorité absolue de managements soucieux de complaire aux actionnaires ? C'était exactement la même priorité en mars 2009, en mars 2010, en mars 2011, etc.

La Fed a, depuis mars 2009, injecté 3 500 Mds$ de fausse monnaie ; la BoJ environ 2 000 Mds$, la BCE 1 500 Mds$, la POBC (Banque centrale chinoise) 3 000 Mds$ (sous toutes les formes)... Mais les entreprises continuent de pratiquer une gestion de crise. En revanche, leur cours a été multiplié en moyenne par 3,5 en 8 ans.

En lecture mensuelle, le terme consolidation est banni du vocabulaire boursier depuis plus d'un an. Ce fut également le cas en 2006/2007... mais Wall Street rêvait encore à 4% de croissance par an. En 2017, ce serait déjà un prodige d'atteindre +2%... et les actions se payent 50% plus cher qu'en 2007 !

Pas de doute, ce Trump rally a encore de beaux jours devant lui !

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