Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Après avoir été lanterne rouge du Dow Jones vendredi avec -4,5%, Goldman Sachs (NYSE:GS) figure une nouvelle fois en queue de peloton avec -2%, à 212$ (seul Apple (NASDAQ:AAPL) fait pire avec -3,7%).
Son ex-CEO, Lloyd Blankfein, pourrait être inquiété dans le cadre du scandale de détournement de fonds (souverains) malaisiens par son ex-Premier ministre, Najib Razak, arrêté mi-septembre dernier et mis en accusation pour s’être approprié des dizaines de millions de dollars du fonds d’investissement public 1Malaysia Development Berhad (1MDB), avec la complicité de filiales de Goldman Sachs en Asie et en Europe.
Goldman Sachs cité dans un scandale de corruption
L’enquête s’étend de Singapour, aux Etats-Unis, en passant par la Suisse et cherche à déterminer comment le fonds souverain a pu se retrouver endetté de 10Mds$ tandis que 4,5Mds$ auraient été détournés, générant au passage de juteuses commissions pour les intermédiaires (difficiles à identifier).
C’est le train de vie d’impératrice de l’épouse de Najib Razak, Rosmah Mansor, qui avait éveillé des soupçons et scandalisé la population, d’où le soupçon d’enrichissement frauduleux du Premier ministre… confirmé après enquête.
Des précédents avec la Libye de Mouammar Kadhafi
Goldman Sachs avait déjà été impliqué dans l’évaporation du fonds souverain libyen en 2008 (98% du 1,3Md$ de fonds confiés en gestion avaient disparu au bout de deux ans) mais la Libye avait été déboutée de sa plainte contre Goldman Sachs au motif que les « investisseurs » (la famille Kadhafi) connaissaient les risques liés à des placements très spéculatifs et les avaient acceptés.
Personne – et même pas la justice américaine – n’a jamais pu établir qui avait pu profiter des opérations en question (un perdant systématique face à un gagnant tout aussi systématique ?), ni ce qu’était devenu l’argent libyen.