Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Au même titre que le Russell2000, son équivalent américain, l’indice CAC Mid&Small a actuellement le vent dans le dos. Une bonne dynamique que décode et avait bien senti notre expert Mathieu Lebrun…
Alors que le CAC40 enregistre actuellement une perte de l’ordre de 15% depuis le début de l’année, le CAC Mid&Small limite davantage la casse, avec un repli d’environ 10/11%.
D’une manière générale, depuis le trou d’air de la mi-mars sur les marchés boursiers, le regain de force relative des petites et moyennes valeurs de la cote parisienne n’a eu de cesse de se confirmer au fil des semaines.
Résultat des courses en cette mi-octobre : l’indice qui les agglomère évolue déjà au contact de ses sommets de début juin, autour des 12 000 points (cf. le rectangle grisé + les flèches rouges sur le graphique ci-dessous).
De son côté, et pour remettre les choses en perspective, le CAC40 pointe à 200 points de ses sommets du 5 juin dernier.
Voici une illustration graphique de cette disparité, avec sur le second graphique ci-après une flèche noire ascendante qui matérialise la surperformance du CAC Mid&Small par rapport au CAC40 :
Dans le sillage du Russell2000
A première vue, cette situation pourrait surprendre. Etant donné le confinement – à cet égard, le gouvernement cherche à tout prix à éviter un « lockdown » de dimension nationale, mais pourrait, selon l’évolution de la situation sanitaire, imposer de nouveaux confinements à l’échelle locale – et la décroissance impressionnante qui en a découlé, on serait en effet enclin à penser que les mastodontes du CAC40 ont davantage de latitude et de marges de manœuvre que les petites capitalisations.
Sauf que, comme toujours, c’est Wall Street qui donne le ton, et qu’on a observé outre-Atlantique un regain de forme du pendant américain du CAC Mid&Small, le Russell2000, dont mon confrère Gilles Leclerc vous parlait hier dans ces colonnes. Cette embellie tient sa source dans les espoirs que nourrissent les investisseurs autour d’un nouveau package d’aides budgétaires dans le sillage du scrutin présidentiel, quelle que pourrait être son issue. Or, ces mesures favoriseraient davantage les petites et moyennes valeurs de la cote américaine.
Difficile de dire si cette tendance perdurera et si de nouveaux catalyseurs émergeront au-delà du cap rond des 12 000 points sur le CAC Mid&Small. Ce qui est en revanche certain, c’est qu’un certain nombre de petits dossiers accélèrent ces temps-ci, avec à la clef des plus-values à deux chiffres en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Les abonnés à mon service BAQPRO, parfaitement placés pour capitaliser sur les bonnes dynamiques d’HiPay Group et de Mauna Kea, ne s’en plaindront pas…