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Airbus surfe sur un courant ascendant !

Publié le 03/03/2017 12:18
Mis à jour le 14/05/2017 12:45

Le géant de l’aéronautique européenne, Airbus (PA:AIR), est en train de prendre les devants sur la scène mondiale. Sa production et ses ventes se sont accélérées sur l’année 2016 de façon à sérieusement remettre en question l’hégémonie de longue date de son concurrent Boeing (NYSE:BA). Sur l’épreuve 2016 toutefois, le mastodonte américain est resté en pôle position des livraisons : 748 appareils contre 688 pour Airbus. Un net avantage qui ne devrait cependant pas durer…

L’écart entre les carnets de commandes des deux groupes s’est en effet encore accru sur l’année passée. Airbus doit livrer 6.874 avions, contre 5.715 à Boeing sur les dix prochaines années. Tôt ou tard, cette différence de près de 1.200 avions, soit presque deux ans de production, se retrouvera dans les chiffres de livraisons, permettant à Airbus de récupérer le leadership mondial. Le président de la division commerciale d’Airbus a maintenu sa prévision d’un croisement des courbes en 2019. « Notre carnet de commandes plus important devrait se traduire dans les livraisons », indique Fabrice Brégier, le P-DG d’Airbus. Même si les avis des analystes divergent, Airbus devrait vraisemblablement inverser la tendance d’ici à 2020 au plus tard.

Le dernier projet d’Airbus a fait beaucoup de bruit. Le groupe européen se lance dans la confection d’un taxi volant. Ce projet a pour but de permettre aux usagers d’éviter les bouchons et de réduire les coûts en infrastructures des collectivités. Des géants tels que Google (NASDAQ:GOOGL) et Uber travaillent également sur des moyens pour permettre au public de se déplacer en volant de manière régulière et spontanée. La concurrence est rude mais Airbus dévoile de réelles ambitions dans la durée avec ce projet et permet à sa production de se diversifier. Les tests sur l’appareil devraient débuter courant 2017, et la commercialisation est prévue pour 2021.

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Comparatif du nombre de livraisons annuelles Boeing Airbus


Si Airbus excelle dans la confection et la commercialisation d’avions, ils sont aussi très bien représentés dans le marché des satellites. En 2016, la compétition entre constructeurs pour fabriquer des satellites télécoms a été très rude sur le marché accessible. Car ce dernier s’est très nettement contracté, passant de 17 unités en 2015 à 13 seulement l’année dernière. Soit un recul d’un peu plus de 30%. En valeur, le marché est estimé à plus de 3 milliards d’euros. Les constructeurs français (Thales (PA:TCFP) et Airbus) ont réussi à se faire une place parmi les grands en obtenant deux contrats chacun. La concurrence est âpre avec l’entrée des Chinois dans le marché, mais la demande devrait remonter en 2017.

Malgré des résultats encourageants et des commandes en hausses, Airbus connait quelques déconvenues liées à ses employés. Le géant de l’aéronautique est actuellement en train de fermer son site de Suresnes (Hauts-de-Seine). Ce choix peut rendre perplexe lorsqu’on sait que leur carnet de commandes dépasse les 1.000 milliards d’euros. Cependant, la compagnie ne souhaite pas s’arrêter là. Si « seulement » quelques 308 postes administratifs devaient être supprimés et environ 150 autres redéployés à Toulouse, Airbus a annoncé fin novembre 2016 un total de 1.164 suppressions de postes dans toutes ses branches européennes. Les syndicats sont montés au créneau et redoute un déplacement des postes vers les nouvelles filiales américaines et chinoises d’Airbus, et ce malgré les 230 créations d’emploi prévues en contrepartie.

La tâche noire sur le tableau d’Airbus se nomme l’A400M, qui représente, sur le papier, la réponse aux demandes de plusieurs pays en quête d’un appareil de transport militaire mieux adapté à leurs besoins que les modèles américains. Sauf qu’Airbus rencontre depuis 2001 et le lancement de ce projet des problèmes aussi bien techniques que d’organisation en interne. Le budget du dossier A400M ne cesse paf ailleurs d’enfler. De 20 milliards d’euros en 2001, il est passé à 27 milliards aujourd’hui, avec récemment une provision de 2,2 milliards afin de faire face aux dépassements de coûts. Airbus ne parvient toujours pas à livrer en temps et en heure les appareils commandés – il y en a 180 en tout. C’est la raison pour laquelle Airbus a demandé la tenue d’une réunion ministérielle auprès des sept pays de l’OTAN qui ont passé commande de l’appareil.

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Du côté des actualités marquantes du secteur, on retrouve le rachat de Zodiac Aerospace (PA:ZODC) par Safran (PA:SAF). Cette fusion opportune a vu le cours des deux actions monter en flèche. Les investisseurs semblent optimistes pour cette union qui créerait un des leaders mondial du secteur, en mettant Airbus et Boeing de côté. Il est important de noter que l’opération n’est pas encore finalisée à ce jour, mais le projet reste vraisemblablement comme acquis. L’actuel P-DG de Safran, M. Petitcolin, a annoncé qu’il ne comptait pas procéder à des licenciements ou a des fermetures de branches chez Zodiac Aerospace. L’avènement d’un nouveau géant de l’aéronautique français est de bon augure pour ce marché qui devrait se développer dans les années à venir avec l’apparition d’engins volant plus ouverts au grand public.


Vers de nouveaux records historiques…

Graphique Airbus journalier

Que voit-on sur le graphique ci-dessus ?

Si l’on considère les huit dernières années, le cours d’Airbus a suivi une tendance nettement haussière, enregistrant au passage des variations de grande amplitude, permettant au cours de l’action de s’apprécier de près de 900% (entre les mois de mars 2009 et 2017), passant quasiment de 7 à 70 euros !

Ce qui apparaît comme très clair lors de cette longue phase ascendante du titre est la multitude d’overlaps respectés assez scrupuleusement sur le titre ces dix dernières années (voir les segments horizontaux bleus ci-dessus). Ces bornes de polarités ont donc appuyé la dynamique haussière de l’avioneur.

Airbus cotait autour des 50 euros autour de janvier 2014. Le cours avait connu une période faste et venait d’atteindre des plus hauts historiques pour l’époque. La France avait engagé la cession d’environ 8 millions d’actions et, au terme de l’opération, Paris et Berlin disposaient chacun de 11% du capital.

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La hausse par étape du cours d’Airbus vient donc confirmer la bonne santé du secteur de l’aéronautique. Boeing connait aussi des résultats plus que satisfaisants, mais ce qui est frappant c’est la constance des phases de hausse qu’a connu le groupe européen. Les phases de consolidation se sont toujours suivies par des phases haussières assez nettes. Seules quelques baisses foudroyantes sont venues ternir un bilan plus que satisfaisant. Les récentes hausses de commande d’Airbus viennent donc perpétuer la tradition ascendante.

L’année 2016 aura été une année de consolidation pour l’avionneur du vieux continent. La sortie du triangle formé sur l’année aura été de bon augure. Les cours ont pris plus de 35% depuis octobre dernier et se situent actuellement au-dessus des 70 euros, soit sur de nouveaux records historiques.


Pronostic & stratégie

La hausse semble belle et bien enclenchée sur le cours d’Airbus. Maintenant que les plus hauts historiques ont été dépassés, le potentiel d’appréciation se trouve fortement augmenté. Nous maintenons donc une vision haussière avec un premier objectif projection relativement proche sur les 85 euros. Le franc dépassement de ce niveau ouvrirait la voie à la zone d’objectifs suivante autour des 100 à 110 euros.

Vers le bas, la zone de support clé se situe techniquement sur les 54 à 50 euros. Pas avant. Aussi, notre scénario restera privilégié tant que cette zone tiendra et parviendra à contenir les pressions vendeuses sur le titre. Alternativement cependant, si le seuil des 50 euros venait à flancher nettement, la tendance haussière pourrait être remise en cause et suspendue au moins le temps d’une plus conséquente phase de consolidation qui entraînerait les cours au moins sous le palier des 40 euros.

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Marc Dagher, avec l’aide de Benjamin Brothier

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