Mais qu’arrive-t-il aux banques espagnoles ? Le repli de l’indice IBEX avoisine -6,5% par rapport à ses sommets de début mars. Un repli parfaitement en ligne avec la consolidation observée sur le CAC40 et le DAX30 depuis 1 mois. Rien de suspect ni d’insolite a priori…
Séries baissières hallucinantes sur les banques espagnoles et italiennes : que savent les initiés ?
Mais en y regardant de plus près, il y a clairement un (gros) problème avec le secteur bancaire au sein de l’IBEX !
Prenons par exemple Banco Sabadell (ES0113860A34) : cette banque espagnole aligne une série hallucinante de 11 séances de baisse consécutive (oui, 11) et enfonce son plancher annuel des 1,39€.
Bankia (MC:BKIA) (ES0113307021) aligne 12 baisses consécutives et 14 sur une série de 16 (depuis le 14 mars), tout comme pour Banco Popular… et Banco Santander (MC:SAN) affiche 13 séances de repli sur 16.
Un véritable cauchemar pour les actionnaires qui ne cessent par ailleurs d’entendre les stratèges leur vanter les établissements de crédit comme des titres « value » et outrageusement sous-évalués.
Si les gérants jugent majoritairement que le secteur est à « renforcer », tandis que les actionnaires individuels sont largement absents des débats, alors, il s’agit de ventes d’initiés.
Passé l’effet d’aubaine de la prestation « au bazooka » de Mario Draghi du 10 mars, une chute inexorable et implacable s’est enclenchée, les planchers annuels sont aujourd’hui menacés en Espagne comme en Italie.
Alors la question qui s’impose est : Que savent les initiés ?
Car un tel scénario démontre qu’ils savent effectivement quelque chose !
L’observation vaut bien sûr pour les banques italiennes qui ont également commencé à se replier le 14 mars. Mais au pire, on observe 9 séances de repli consécutives sur Banco Milano ou BMPS.
Attention cependant, car les planchers annuels ne sont plus très loin sur la plupart des banques inscrites sur le MIB-30 et Banco Popolare enfonce résolument de nouveaux plus bas historiques.
La création d’une « bad bank » destinée à gérer les 190 à 230 Mds€ de dettes « à risque » (comprenez pourries : il reste à effectuer un dernier tri) du système financier italien tarde à se mettre en place et beaucoup de spécialistes doutent de sa capacité à immuniser le secteur contre un avenir « problématique ».