Tokyo s’envole de +6,5% en 48 heures. Cette explosion indicielle n’est, évidemment, en rien motivée par de bons résultats économiques récents. Bien au contraire, par le constat que les « Abenomics » ont échoué en tout.
Échouer n’est pas une excuse valable pour changer son fusil d’épaule. Alors, le gouvernement japonais devrait dévoiler, d’ici début août, un nouveau plan de « relance », qui devrait prendre la forme d’un vaste stimulus fiscal d’un montant de 90 Mds€ (soit plus de 100Mds$), selon le ministre de l’Économie Taro Aso.
Les finances japonaises sont déjà exsangues, les recettes d’impôts ont encore chuté avec le récent tremblement de terre dans la région de Kumamoto. Mais le gouvernement de Shinzo Abe va offrir un nouveau cadeau fiscal aux entreprises, en espérant qu’elles augmenteront les salaires au lieu de reverser l’essentiel de leurs gains aux actionnaires (ce qui se produit systématiquement depuis 2013).
Le marché a déjà tranché sur ce qui arrivera : les +6,5% des valeurs japonaises démontrent par avance que les salariés ne récolteront que les miettes du futur gâteau de 100 Mds$ d’allègements fiscaux.