Les agences de notation sont passées à l’acte sur Transocean, dégradant la note de crédit de l’opérateur spécialisé dans les installations de forage pétrolier en mer. La décision était attendue. Début janvier, Moody’s et Standard & Poor’s avaient placé les notes du groupe sous surveillance négative.
Transocean tombe par la même occasion dans la catégorie des émetteurs « High Yield », avec un rating « Ba1 » chez Moody’s et « BB+ » chez Standard & Poor’s. La perspective associée à ces notes est stable.
L’ensemble des obligations émises sont concernées, à l’instar de l’emprunt d’une durée maturité égale au 15 décembre 2021 et au coupon de 6,375%. Il est actuellement disponible à 85,25% du nominal, soit un rendement de 9,378%. La coupure de négociation est de 1.000 dollars pour une taille émise de 1,2 milliard. L’investisseur qui souhaiterait se positionner sur ce titre doit tenir compte d’un risque de change.
Chute des prix du pétrole
L’agence Moody’s a expliqué que la chute des cours du pétrole, combinée aux importants investissements de Transocean dans ses nouvelles plateformes, augmentait singulièrement le niveau de risque pour les créanciers.
« La dégradation se base sur l’hypothèse que les ratios de crédit de Transocean vont s’affaiblir au-delà de ce qui est admis pour un ‘ BBB- ‘ malgré la réduction du dividende », a ajouté Standard & Poor’s.
« Nous nous attendons à des tarifs journaliers et des niveaux d’utilisation de la flotte faibles pour 2015 et 2016, à cause d’une offre excédentaire de plateformes de forage en mer ».
Transocean a annoncé mi-février une réduction de 80% de son dividende, à l’issue d’un exercice annuel marqué par une lourde perte. D’un bénéfice net de 1,41 milliard de dollars, l’entreprise est passée à une perte de 1,91 milliard, conséquence d’importantes réductions de valeurs et de frais liés à l’abandon d’activités.
Transocean (SIX:RIGN) est un acteur majeur dans le secteur de l’exploitation pétrolière et gazière “offshore” (en mer). La compagnie met en location des plateformes de forage, avec tout le personnel nécessaire à son bon fonctionnement. Elle dispose ainsi d’une flotte de 71 plateformes, réparties sur les grandes zones de forage dans le monde (Amérique du Sud, Australie ou encore Inde).