Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La dégringolade du CAC40 (-1,7% vers 5 225 points) constitue le revers de la médaille de l’envolée du secteur du luxe. Kering (PA:PRTP) avait bondi de 330 vers 520€ de la mi-février à la mi-juin, et de 131€ vers 520€ en moins de deux ans, soit un quadruplement en seulement 23 mois… et demi.
Le CAC40 a brillamment surperformé Francfort, puis l’Euro Stoxx 50 grâce à nos quatre « GAFA » du luxe (LVMH (PA:LVMH), Kering, Hermès (PA:HRMS), L’Oréal) et la mécanique s’inverse désormais, assez logiquement.
Manque de liquidité du marché
Mais une chute de 10% sur Kering ou de 7,5% sur LVMH, cela jette une lumière crue sur un phénomène sur lequel je ne cesse de vous alerter : l’absence de liquidité du marché, aggravée par le regain de volatilité. Dans ce contexte, il est impossible de rééquilibrer les carnets d’ordres dans la mesure où les analystes et les gérants sont 100% haussiers sur LVMH ou Kering. Il n’y a donc pas de « vendeurs à découvert » susceptibles de racheter ces titres pour matérialiser leurs gains.
Enfin, quant à ceux qui se portent systématiquement sur les titres réputés les plus « liquides », bien convaincus de pouvoir s’offrir le luxe de liquider leurs positions sans faire décaler les cours, nous voyons ce que vaut cette théorie à l’épreuve des faits !