Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Donald Trump a menacé ce week-end le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salmane d’une « punition » au cas où Riyad serait impliquée dans la disparition du chroniqueur contestataire saoudien du Washington Post Jamal Khashoggi, réfugié aux Etats-Unis, et la bourse de Riyad avait dévissé de 7% dimanche.
L’Arabie saoudite a menacé, au travers de son canal de presse officiel, de répliquer sévèrement (comprendre, restreindre ses exportations de pétrole et changer de fournisseur d’armes). Donald Trump a bien reçu le message : une dégradation des relations américano-saoudiennes, qui entraînerait une flambée à la pompe et des pertes d’emplois, seraient inopportune avant les élections de mi-mandat.
Khashoggi assassiné par des tueurs « franc-tireurs »
Alors Trump fait machine arrière et entérine la version de Ben Salmane, « qui n’aurait aucune connaissance de ce qui est arrivé au citoyen saoudien ».
Il pourrait s’agir d’une initiative en francs-tireurs : « Il me semble que ces tueurs pourraient être des voyous, qui sait… » selon son intuition personnelle, car les Saoudiens ne lui ont rien dit de tel.
Voilà une splendide « intuition » qui pourrait devenir une « splendide version officielle saoudienne » dès la visite du secrétaire d’État Mike Pompeo, dépêché d’urgence à la rencontre du prince héritier sur ordre de Donald Trump.
Si vous avez besoin d’un alibi en cas de barbouzerie inavouable et de ristournes sur des livraisons d’armes, vous pouvez désormais soumettre votre demande à « Alibi.com », Maison-Blanche, Washington (réponse positive sous 24h garantie).