Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Alors que Theresa May convoque un nouveau débat parlementaire sur le Brexit le 27 février, voilà que la publication d’une étude particulièrement alarmiste vient mettre un gros coup de pression sur les “Brexiters” et les partisans du “hard Brexit”.
Selon les calculs de chercheurs de l’institut allemand IWH, un “hard Brexit” entrainerait une telle chute des importations en provenance de l’Union européenne vers le Royaume-Uni (d’environ 25%) que plus de 600.000 emplois pourraient disparaître dans le monde entier.
Dans le détail, 179.000 emplois dans l’Union européenne seraient directement concernés par la baisse des exportations vers le Royaume-Uni, et 433.000 postes le seraient indirectement, à la fois dans l’UE et dans des pays tiers, dont 59.000 emplois en Chine (chez des sous-traitants d’ entreprises -notamment allemandes- qui exportent outre-Manche).
Et en Angleterre, l’épicentre de ce désastre ?
Ce serait 500.000 emplois détruits… selon Cambridge Econometrics (ouf ! ce n’est pas Cambridge Analytica): le Brexit coûterait donc plus de 1 million d’emplois.
Bien sûr, IWH met un bémol: “les licenciements ne sont qu’une option parmi d’autres”, une dernière extrémité après le recours au chômage partiel et en cas d’impossibilité de développer de nouveaux marchés.
Mais ce qui compte, ce sont les “gros titres” (et ces “600.000 emplois perdus”) qui frapperont l’imagination de ceux qui ne rentreront pas dans un débat critique sur les arguments et les projections des chercheurs d’IWH.