Après plusieurs mois de disette, la maison Mickey reprend du poil de la bête à la bourse de New York, sur fond d’une réouverture des activités traditionnelles du groupe que sont les parcs d'attractions, les croisières et bien sûr, l’industrie cinéma. De quoi permettre à l’action de renouer avec ses plus hauts ?
Un horizon qui s'eclaircit
Signe d’un retour à la normale tant espéré pour le géant du divertissement, le week-end dernier a vu "Black Widow", le nouveau blockbuster réalisé par sa filiale Marvel, signer le meilleur démarrage depuis l’ère pandémique, avec 80 millions de dollars de rentrées sur le territoire américain et un total estimé à 218 millions sur l'ensemble de ses marchés.
Inutile de rappeler que Disney sort des mois les plus difficiles de son histoire, les mesures sanitaires ayant pour ainsi dire réduit à néant les revenus tirés de ses activités historiques en 2020.
La situation aurait été d’autant plus catastrophique sans le lancement en novembre 2019 de Disney+, la plateforme de streaming devenue rapidement le principal concurrent de Netflix (NASDAQ:NFLX) avec près de 110 millions d’abonnés.
Assurément un atout supplémentaire pour la firme aux grandes oreilles, qui peut voir l’avenir plus sereinement, la fréquentation de ses parcs à thèmes revenant progressivement à ses niveaux d'avant crise (Disney Land Paris a notamment rouvert ses portes le 17 juin).
Cela devrait prendre un peu plus de temps pour son activité de croisière familiale Disney Cruise Line, tandis que les cinémas, à qui le studio hollywoodien vend ses productions, sont ouverts depuis le début d’année outre-Atlantique et depuis quelques semaines en Europe.
Disney, un « top pick » chez JP Morgan
Parmi les fans de l’action Walt Disney, la banque d’affaires JP Morgan est montée au créneau en début de semaine, annonçant un objectif de cours rehaussé à 220 dollars par titre (183 dollars hier à la clôture).
Les analystes en charge du dossier estiment que le retour à la normale sanitaire devrait permettre à l’action d’atteindre de nouveaux sommets, même si la croissance des abonnés à Disney+, principal catalyseur du titre depuis un an, tend à ralentir.
Disponible également en vidéo à la demande, iIs notent à ce titre que la sortie de Black Widow a engrangé pas moins de 60 millions de dollars de revenus sur Disney+.
La banque d’affaires américaine, qui confirme Disney comme son choix numéro un dans le secteur des médias pour 2021, prévoit que le box-office américain se rétablira totalement après le second semestre de l'année et que le studio renouera avec les sorties exclusives en salles.
Elle ajoute considérer les niveaux actuels du cours de l'action "comme un point d'entrée particulièrement favorable pour l'investisseur à long terme ».