Une fois de plus, les marchés ont ouvert en territoire négatif dans le sillage de l’euro. La paire EURUSD évolue sous le seuil symbolique des 1,15 $ pour 1 €. Du côté des pays émergents, la livre turque accuse un repli de 13,5 % à 5,96 TRY pour un 1 $. La BCE s’inquiète de l’exposition des banques européennes à la Turquie. Sans grande surprise, le secteur bancaire européen évolue en forte baisse ce matin. Concernant le calendrier économique de ce jour, nous nous intéresserons à la publication du produit intérieur brut du deuxième trimestre au Royaume-Uni et de l’indice des prix à la consommation du mois de juillet aux Etats-Unis.
Focus sur les chiffres de l’inflation
Comme évoqué en introduction, les marchés seront focalisés sur la publication des chiffres de l’inflation (indice des prix à la consommation) du mois de juillet aux Etats-Unis. Pour l’heure, le consensus anticipe une hausse de 0,2 % et de 3 % en rythme annualisé. Les opérateurs ont pris connaissance jeudi de l’indice des prix à la production, qui est resté stable au mois de juillet. Toutefois, l’indicateur avancé d’inflation enregistre une hausse de 3,3 % sur un an. Dans le même temps, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué de 6 000 inscriptions à 213 000. En dépit de ces statistiques, le Dow Jones et le S&P500 ont terminé en baisse en raison de la contraction des prix du pétrole et des craintes d’escalade commerciale entre la Chine et les Etats-Unis.
Sur le front des matières premières, les prix du pétrole ont terminé en baisse en raison des inquiétudes relatives à une baisse de la demande dans un contexte de guerre commerciale. En outre, le marché est perturbé par la faible contraction des stocks de pétrole aux Etats-Unis. En effet, selon le département de l’Energie américain (DoE), les stocks de brut ont reculé de 1,35 million de barils la semaine dernière. Sur le plan technique, la toile de fond est baissière en unité de temps 30 minutes sur le contrat WTI. Et pour cause, les prix fluctuent désormais sous les moyennes mobiles à 7 et 21 périodes. Dans un tel contexte, nous avons un biais vendeur sur l’actif et estimons que les prix devraient rallier le niveau des 65,8 $ le baril.