Après les tops les flops : vendredi dernier, nous évoquions Trigano, l’une des grandes satisfactions boursières de 2015. Place maintenant à une déception avec Vallourec (PA:VLLP), en recul de 64% depuis le début de l’année. Comment expliquer un déclin aussi brutal ?
Tout d’abord, comme vous vous en doutez, vu les actuels cours du pétrole tombé à son plus bas niveau depuis 2004, le contexte n’est absolument pas porteur pour le monde des parapétrolières…
Concrètement, Vallourec fait partie des fournisseurs de tubes destinés à l’industrie pétrolière, utilisés notamment lors des forages. Or, avec la déprime actuelle des prix du baril, les sociétés pétrolières sabrent leurs dépenses et réduisent drastiquement leurs programmes d’investissement. Actuellement lorsque vous êtes une major pétrolière, de type Total (PA:TOTF), vous réduisez tous vos coûts et adoptez une stratégie défensive. C’est assez classique et c’est toujours la même attitude. Dans ces conditions, les parapétrolières ne peuvent éviter du chiffres d’affaires, basculant bien souvent dans le rouge.
Ainsi, après avoir perdu 923 M€ en 2014, Vallourec pourrait bien essuyer à nouveau des pertes, cette fois-ci, supérieur à 600 M€ en 2015 et tout laisse supposer que des pertes seront également comptabilisées au titre de l’exercice de l’année 2016. Alors faut-il voir en noir l’avenir des parapétrolières ?
Un call sur le pétrole
À vrai dire, il semblerait que le plus dur soit bel et bien passé pour l’industrie. Après un recul de l’ordre de 25% des dépenses pétrolières cette année, la baisse pourrait n’être que de 6% à 9% pour l’année prochaine… Certes, nous sommes encore dans une situation plus que difficile mais au moins cela n’empire pas. De plus, le secteur est en pleine recomposition. Certes, le patron du groupe a exclu une fusion dans une récente interview. Mais j’ai rarement vu un patron évoquant une fusion de son groupe…
En fait, il ya fort à parier que le secteur va se concentrer. Rappelons-nous la fusion de 35 Mds$ entre les deux américains Halliburton (N:HAL) et Baker Hughes (N:BHI), certes toujours en discussion pour des risques de monopoles aux États-Unis. D’un certain point de vue, il faut considérer Vallourec comme un call sur le pétrole, c’est-à-dire une option d’achat sur le baril. Si vous achetez Vallourec aux cours actuels, vous le faites exclusivement pour jouer la remontée du baril. Si vous avez raison, la hausse peut être très importante sur la valeur…