A l’image de lundi, la séance du jour sera peu fournie en statistiques économiques majeures. Néanmoins, nous nous intéresserons au discours de Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), la rencontre des pays de l’OPEP et premières estimations de stocks de pétrole pour la semaine terminée au 14 septembre, selon l’American Petroleum Institute (API). Sur le front commercial, Donald Trump a officialisé l’entrée en vigueur d’une taxe douanière de 10 % sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises. Les taxes sont susceptibles d’augmenter de 15 points à 25 % à compter du 1er janvier 2019. Toutefois, les indices asiatiques ont terminé en territoire positif. Et pour cause, ce conflit commercial est à présent bien intégré dans les différentes cotations.
Des taxes douanières en trompe l’œil ?
Comme évoqué ci-dessus, la Maison-Blanche a officialisé l’entrée en vigueur d’une taxe douanière de 10 % sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises. Les taxes sont susceptibles d’augmenter de 15 points à 25 % à compter du 1er janvier 2019. Pour le Président des Etats-Unis, « Nous avons été très clairs sur le type de changements qui doivent être faits et nous avons donné à la Chine toutes les occasions de nous traiter plus équitablement. Mais, jusqu’à présent, la Chine n’a pas voulu changer ses pratiques ». Les nouvelles taxes douanières ne devraient pas avoir d’effets importants sur l’économie chinoise car elles ont en partie été compensées par la baisse du yuan. La devise chinoise accuse un repli de 6 % face au dollar US depuis la mi-juin.
Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré que l’institution de Francfort devra se montrer plus claire sur le rythme auquel elle prévoit de relever les taux directeurs. « Si la situation économique le permettait, il pourrait être justifié pour le Conseil des gouverneurs d’aller au-delà du calendrier du relèvement (des taux d’intérêt-ndlr) en clarifiant davantage le rythme auquel il prévoit de revenir sur le caractère accommodant de sa politique monétaire. Une clarification accrue de notre fonction de réaction pourrait permettre aux intervenants de marché et au grand public de mieux anticiper l’évolution future probable des taux d’intérêt à court terme ».