A l’approche de la fin du mois de janvier, quel bilan boursier tirer ? Le marché est fragilisé par une accumulation de risques présents mais c’est surtout l’incertitude concernant l’avenir qui pèse le plus. Il est probable que le yoyo boursier soit toujours de mise dans les semaines à venir, tant qu’il n’y aura pas une bonne surprise de la part des banques centrales. En l’état actuel des choses, on voit quand même mal quels leviers la BCE ou la FED pourraient actionner pour rétablir la confiance. Mario Draghi et Janet Yellen sont condamnés à décevoir les marchés à moyen terme. Point positif : une éventuelle stabilisation du cours du pétrole, y compris autour de 30 dollars, permettrait de réduire l’aversion au risque. Toutefois, il est encore trop tôt pour savoir si ce scénario va se matérialiser. Tout dépendra de la hausse de la production en Irak et en Iran dans les prochains mois.
Les derniers faits marquants :
Point haut atteint hier par l’EURCHF depuis l’abandon par la Banque Nationale Suisse (BNS) de son cours plancher. La paire grimpait à 1,1060. Il n’est pas improbable que ce mouvement de renforcement soit lié à des achats d’EUR de la part de la BNS. A ce stade, tout indique une hausse continue de la monnaie unique face au franc suisse dans les prochains mois.
L’évolution de la balance commerciale du Mexique reflète, à maints égards, la situation de nombreux pays exportateurs de pétrole. Conséquence de la chute des prix, la balance commerciale du pays a fini l’année 2015 en territoire négatif, avec un déficit atteignant 927 millions de dollars. Fin 2014, il était question d’un excédent proche de 300 millions de dollars.
Sur le front des actions, rebond d’Alstom (PA:ALSO) hier après deux séances noires. Lundi, le titre avait clôturé sur une baisse de plus de 10% lié à la réduction du nombre d’actions et au transfert de cash aux actionnaires. Ce mouvement technique était largement anticipé mais avait effrayé certains investisseurs et médias considérant qu’il s’agissait de l’expression de craintes à propos du business model de l’entreprise. La pertinence du modèle « tout-ferroviaire » posera peut-être problème à long terme mais, pour l’instant, la Bourse de Paris ne semble pas s’en préoccuper outre-mesure.
À suivre aujourd’hui :
Journée plus chargée sur le front macroéconomique avec, pour commencer, la publication à 10h30 du PIB britannique au quatrième trimestre qui est attendu à 0,5%. Pour 2016, nous anticipons une croissance annuelle de l’ordre de 2,3% portée essentiellement par la conjoncture favorable dans le secteur privé. Point noir principal : le secteur immobilier qui montre des signes d’essoufflement.
Côté américain, la donne la plus importante sera les commandes de biens durables en décembre. Hors défense et aéronautique, le consensus table sur un repli de -0,2% contre -0,3% précédemment.