Trois mois après, on pourrait être tenté de qualifier le référendum britannique de non-évènement économique. Il est en fait beaucoup trop tôt pour juger de ses effets au-delà des pressions à la baisse sur la livre. L’enjeu pour le Royaume-Uni est de continuer à attirer les investisseurs internationaux alors que le pays risque de perdre l’accès au marché européen. La situation est d’autant plus compliquée que la politique monétaire pèse de tout son poids sur les taux d’intérêt, et que les finances publiques ne manqueront pas de se détériorer. Tout plaide pour une longue dépréciation de la livre, qui ne soutiendrait que marginalement l’activité, tout en pesant sur l’attractivité du pays…
Notre monde fait la part belle à l’instant. Tout peut être su, analysé et compris en temps réel grâce aux moyens de communication modernes. Ne pas reconnaître leur efficacité serait nier la modernité. Mais cette immédiateté a son revers, étant souvent synonyme de fugacité : si on apprend dans l’instant, on oublie aussi rapidement...