Malgré une activité plus calme en raison de la fermeture de Wall Street de l’absence d’annonces majeures, les marchés ont débuté la semaine sur leur lancée de vendredi. La probabilité d’une hausse des taux de la FED au mois de Septembre a pris du plomb dans l’aile après un rapport sur l’emploi moyen vendredi dernier. Au regard des FED funds, la probabilité d’une hausse en septembre a chuté de plus de 10% et se situe autour des 30% désormais. La tâche s’annonce donc compliquée pour la FED mais pas non plus impossible. La problématique pour Janet Yellen est d’éviter d’attendre trop comme cela a déjà été le cas en 2015 et ainsi rater une fenêtre de tir. Le pétrole aura pris le relais sur Wall Street en regagnant du terrain sur la séance soutenant ainsi les valeurs énergétiques. En marge du sommet du G20, l’Arabie saoudite et la Russie ont semble-t-il l’intention de jouer le jeu pour stabiliser le marché et soutenir les prix. Aucune annonce concrète sur les mesures envisagées n’a été évoquées ce qui nous amène à rester très prudent, une fois n’est pas coutume sur ce dossier. Maintenant que les principales données macroéconomiques ont été publiés, les marchés devront trouver de nouveaux catalyseurs pour dynamiser la tendance en attendant la réunion de la FED en septembre.
Les derniers faits marquants :
Les marchés européens ont dû composer sans Wall-Street hier. Les chiffres assez contrastés de l’emploi vendredi dernier pourraient repousser l’échéance de la remontée des taux de la Fed cette année.
Le pétrole a connu son plus gros sursaut depuis plus d’un mois, l’annonce d’un pacte entre l’Arabie Saoudite et la Russie a fait rebondir les prix du pétrole et porter un temps les indices. Les deux gros producteurs de l’OPEP se seraient accordés pour commencer à travailler sur une production limitée. La hausse s’est par la suite étouffée car le ministre saoudien semble vouloir snober la réunion d’Alger pour parler de la prochaine réunion formelle le 30 novembre prochain, retirant ainsi le caractère immédiat d’un éventuel gel.
Bien que la réaction de la Fed et la flambée du pétrole étaient les principaux moteurs des marchés, ils ne sont pas les seuls facteurs en jeu. En effet, le yen s’est repris après une récente série de baisses. La Banque du Japon a déçu les investisseurs qui avaient prévus des signaux plus clairs sur l’assouplissement de la politique monétaire de Tokyo. Le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda, a signalé que son programme de relance continuerait, pour autant il n’a pas été assez explicite sur une expansion imminente. Shinzo Abe a déclaré qu'il avait confiance en Kuroda pour prendre les mesures appropriées.
A suivre aujourd'hui :
Sur le plan macroéconomique, les investisseurs pourront suivre en Europe le chiffre final du PIB en Zone Euro. Le consensus table sur un chiffre stable de 0,3%.
Côté américain, les investisseurs seront de retour après le Labor day et pourront se concentrer sur la croissance de l’activité dans le secteur privé avec le PMI des services Markit et surtout l’ISM non manufacturier.