Interrogé, la semaine dernière, sur ce que les banques centrales pouvaient faire face aux incertitudes politiques, Mario Draghi a répondu : « ce qu’[elles] peuvent faire c’est maintenir le cap, conserver l’assouplissement monétaire nécessaire au respect de leurs objectifs ». C’est précisément ce qu’ont fait, chacune à sa façon, la Banque d’Angleterre et la Fed, la Fed en donnant un tour de vis laissant les taux sous le niveau estimé du taux neutre, la BoE en maintenant le statu quo. Alors qu’elle devait publier une actualisation de ses projections économiques, la Fed s’est contentée d’y apporter des ajustements. Le Rapport sur l’inflation ne devant pas être publié avant début février, la Banque d’Angleterre (BoE) n’a pas eu à faire de choix quant à la manière d’intégrer l’incertitude dans ses prévisions. Il semble néanmoins que le rebond de la livre permette à la BoE d’apporter un soutien additionnel à l’économie en cas de besoin. Elle prévoit en effet que le dépassement de son objectif d’inflation de 2 % sera limité et de courte période.