Obtenir 40% de réduction
💎 WSM a explosé de +52.1% depuis que notre IA a repéré l'action ! Découvrez toutes les actions sélectionnéesVoir les actions

Brexit: les entreprises commencent à se projeter en dehors du Royaume-Uni

Publié le 20/07/2017 14:15
Mis à jour le 20/07/2017 15:16
La compagnie britannique EasyJet a annoncé mi-juillet la création d'une filiale européenne à Vienne (Photo IAKOVOS HATZISTAVROU. AFP)

La compagnie britannique EasyJet a annoncé mi-juillet la création d'une filiale européenne à Vienne (Photo IAKOVOS HATZISTAVROU. AFP)

La compagnie britannique EasyJet a annoncé mi-juillet la création d'une filiale européenne à Vienne (Photo IAKOVOS HATZISTAVROU. AFP)

L'annonce d'EasyJet (LON:EZJ) de renforcer son activité en Europe aux dépens de Londres à cause du Brexit et la probabilité de voir Morgan Stanley (NYSE:MS) l'imiter ne constituent qu'un début si le gouvernement ne clarifie pas rapidement ses intentions, avertit le patronat.

Depuis la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne (UE), nombre d'entreprises basées au Royaume-Uni échafaudent des plans pour s'adapter à la nouvelle donne une fois le pays sorti de l'orbite de Bruxelles.

Changements de régulation, difficultés pour rester actif dans l'UE à partir de leur seule base britannique, perspectives de barrières au commerce: les complications attendues du Brexit sont diverses et variées.

Jusqu'à présent, peu d'entreprises ont claironné des annonces de déplacement massif d'employés vers le continent mais les piqûres de rappel se multiplient en direction des autorités britanniques qui ont bouclé jeudi une deuxième série de négociation avec leurs partenaires européens, sans qu'aucune avancée n'ait été annoncée.

EasyJet d'abord, l'une des principales compagnies aériennes européennes, a annoncé le 14 juillet qu'elle allait créer à Vienne une filiale européenne, EasyJet Europe, afin de pouvoir continuer de voler sans entrave à travers toute l'Europe, que le Royaume-Uni quitte ou non le ciel unique européen lors du Brexit.

L'entreprise au logo orange et blanc a certes souligné qu'aucun de ses 6.000 emplois au Royaume-Uni ne bougerait en Autriche mais cette annonce revient à y détacher la gestion d'une bonne part de l'activité de la compagnie britannique basée près de Londres.

L'autre illustration est venue de Morgan Stanley, qui a choisi d'installer à Francfort son nouveau siège pour l'UE, a expliqué mercredi une source proche du dossier.

La banque américaine, qui emploie environ 5.000 personnes à Londres, va transférer dans un premier temps des traders et des salariés de back-office vers Francfort où ses effectifs passeront de 200 actuellement à 400. Des banquiers et traders vont également être transférés à Paris, Dublin, Madrid et Milan.

- Flou artistique -

Au printemps, le fabricant d'alcool Diageo (LON:DGE) avait confirmé la délocalisation d'une centaine d'emplois en dehors du Royaume-Uni, en partie du fait de la sortie de l'UE. Mais le secteur financier est le plus concerné jusqu'à présent par le Brexit qui pourrait priver les banques installées au Royaume-Uni des fameux "passeports financiers" européens, qui permettent à tout établissement situé dans un pays de l'UE de travailler dans les autres pays de l'union.

D'autres banques américaines, comme JPMorgan et Goldman Sachs (NYSE:GS), ont déjà dit vouloir déplacer des centaines d'emplois de Londres vers le continent, où plusieurs banques européennes (HSBC, Deutsche Bank (DE:DBKGn), UBS) vont renforcer leur présence. Les établissements japonais Sumitomo Mitsui Financial Group et Nomura vont créer pour leur part une nouvelle filiale européenne à Francfort.

Une source patronale a expliqué à l'AFP que nombre d'entreprises étaient sur le point de passer à l'action car l'heure tourne et qu'elles n'ont pas reçu d'assurance du gouvernement britannique quant au contenu ni au calendrier d'une période de transition qui permettrait d'atténuer le choc du Brexit.

Une étude publiée jeudi par le lobby des grandes entreprises Institute of Directors (IoD) souligne que 57% des sociétés travaillent sur des plans d'adaptation au Brexit mais que seules 11% ont commencé à les mettre en application.

"L'incertitude à propos des futures relations du Royaume-Uni avec l'UE figure parmi les principales inquiétudes des entreprises. Elles se préparent au Brexit mais n'ont souvent pas encore agi, donc il y a encore une chance pour le gouvernement de les dissuader de mettre ces plans en application", a expliqué Stephen Martin, le directeur général de l'IoD.

Accusée de faire la sourde oreille aux craintes patronales, la Première ministre Theresa May a ouvert des concertations avec les entreprises depuis son revers électoral aux législatives du 8 juin, qui ont renforcé les partisans d'une transition plus "douce". Une réunion est prévue jeudi après-midi à Downing Street.

Mais les divergences et luttes de pouvoir au sein du gouvernement conservateur empêchent toute ligne claire d'émerger et de garantir une période de transition, déplore le patronat.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés