La cellule française de renseignement financier Tracfin a transmis plus d'un millier de signalements en 2011, dont près de la moitié à la justice pour des montants en jeu estimés à 868 millions d'euros, selon son rapport annuel publié mercredi.
Parmi ces 1.064 "notes de transmissions", 495 sont allées à la justice et 569 à la police judiciaire, au fisc, aux douanes ainsi qu'aux services de renseignement français ou étrangers, selon un communiqué confirmant pour l'essentiel des chiffres déjà révélés en mars.
En 2010, les dossiers transmis par les 83 agents de Tracfin à la justice avaient porté sur des montants de 524 millions d'euros.
Dans son rapport, Tracfin souligne notamment "les risques de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme liés à certains types d'opérations et de secteurs économiques".
Il constate en particulier que "les sociétés de sécurité, le secteur de la restauration rapide, le marché de l'art ou encore les sociétés de formation professionnelle (présentent) une sensibilité particulière au risque de blanchiment".
Créé en 1990, Tracfin est un service de renseignement chargé de la lutte contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.