Le fabricant allemand de turbines et de trains Siemens prévoit plus de 3.000 suppressions d'emplois dans sa division industrie dans le cadre d'un vaste plan d'économies, selon une présentation jeudi par le chef de ce segment.
Les coupes lieu au siège (500 postes), lors d'une délocalisation d'une activité dans les moteurs d'Allemagne vers la République tchèque (200 postes), de la fermeture d'une usine au Pakistan (170 postes) et du regroupement de plusieurs usines allemandes de mécanique sur deux sites (500 postes), selon cette présentation destinée à des analystes et publiée par Siemens sur son site internet.
Siemens, en permanente restructuration et qui fait face à une érosion de sa rentabilité, veut coupler ces suppressions d'effectifs à une baisse des coûts d'achat et à d'autres mesures d'amélioration de l'efficacité pour atteindre d'ici fin 2014 des "gains de productivité" de 1,1 milliard d'euros dans la division industrie, sa deuxième plus grosse.
L'objectif est de dégager l'an prochain une marge d'exploitation d'au moins 14% dans ce segment, contre 12% dernièrement, selon le patron Siegfried Russwurm.
Au total, ce sont 6 milliards d'euros que Siemens a annoncé en novembre vouloir économiser d'ici fin 2014 pour redresser ses profits. Le détail des mesures envisagées, et notamment leur impact social, est communiqué au compte-gouttes.
Fin 2012, le groupe ainsi avait déjà annoncé la suppression d'environ 1.100 postes en Allemagne dans sa division énergie, pour la plupart sans avoir recours à des licenciements secs.