LOS ANGELES (Reuters) - Sony Pictures Entertainment a dévoilé de nouvelles plate-formes pour voir la comédie "L'interview qui tue!" au cinéma et via des services de vidéo à la demande et des chaînes payantes aux Etats-Unis.
Le film, qui a provoqué la colère de la Corée du Nord et serait à l'origine de la cyberattaque massive dont le studio a été victime fin novembre, sera vendu via Vudu, le service numérique à la demande de la chaîne de grands magasins Wal-Mart Stores. Il sera aussi disponible sur le réseau PlayStation de Sony, précise le groupe japonais dans un communiqué.
Il était déjà disponible sur les plate-formes YouTube et Google Play de même qu'iTunes, d'Apple, où le film était en tête des téléchargements mercredi.
Avec les nouvelles salles de cinéma annoncées, le film sera en outre visible à partir de vendredi sur 580 écrans contre un peu plus de 330 depuis Noël.
Sony avait dans un premier temps annoncé le 17 décembre qu'il annulait la diffusion de la comédie où deux journalistes interprétés par Seth Rogen et James Franco sont recrutés par la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Les "hackers" responsables de l'attaque informatique avaient menacé de représailles les cinémas qui mettraient le film à l'affiche et les principales chaînes d'exploitants en Amérique du Nord avaient cédé.
Mais après avoir essuyé de vives critiques - Barack Obama a parlé d'une "erreur" -, la direction de Sony a conclu une série d'accords pour diffuser le film via internet et dans des salles du réseau indépendant.
Sony a également annoncé mercredi avoir conclu des accords de diffusion avec des chaînes de télévision payantes dont Comcast, Time Warner Cable, Cox, AT&T, U-verse, Verizon, Fios et DirecTV.
Produit pour 44 millions de dollars, auxquels s'ajoutent 30 à 40 millions de dollars de dépenses de marketing, le film a rapporté 15 millions de dollars de recettes en ligne et 2,8 millions de dollars en salles, selon les derniers chiffres communiqués par Sony, qui n'ont plus été actualisés depuis dimanche soir.
Hollywood s'interroge depuis sur la possibilité de s'inspirer de la sortie multi-supports de ce film au destin décidément bien particulier.
(Lisa Richwine, Danielle Rouquié et Henri-Pierre André pour le service français)