PARIS (Reuters) - Les valeurs du jour mercredi à la Bourse de Paris, où l'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,56% à 4.223,24 points, les marchés d'actions ayant été gagnés par le doute sur la croissance mondiale.
La validation sous condition, dans la matinée, d'un éventuel programme de rachats d'actifs (QE) par la BCE n'a pas suffi à renverser la tendance, confortée en début d'après-midi par des ventes au détail américaines en baisse plus forte que prévu :
* ARCELORMITTAL (-5,88% à 8,0 euros) et APERAM (-7,89% à 22,13 euros) ont accusé les plus fortes baisses du SBF 120, plombées par la chute des cours du minerai de fer qui approchent de leurs plus bas de cinq ans. La demande de la Chine, premier consommateur d'acier dans le monde, recule et n'incite pas les aciéries à reconstituer leurs stocks. Citi a abaissé sa prévision 2015 pour le minerai de fer de 65 à 58 dollars la tonne.
VALLOUREC, fabricant de tubes d'acier sans soudure notamment pour l'industrie pétrolière, a également chuté (-4,41% à 18,635 euros), comme ERAMET (-5,69% à 70,16 euros) qui exploite des mines de nickel et de manganèse.
Les VALEURS MINIÈRES européennes ont dégringolé de 5,17% et enregistré la plus forte baisse sectorielle en Europe.
* Les VALEURS PÉTROLIÈRES (-2,65%), fragilisées par la chute des cours du pétrole, ont accusé la deuxième plus forte baisse sectorielle en Europe, suivies par les SERVICES AUX COLLECTIVITÉS (-2,06%) et les BANCAIRES (-2,05%).
TECHNIP a perdu 2,48% à 45,94 euros, TOTAL 2,12% à 40,815 euros, MAUREL & PROM 3,07% à 6,851 euros.
EDF a effacé les 5% gagnés la veille et dégringolé de 5,81% à 21,255 euros. Le nouveau PDG du groupe, Jean-Bernard Lévy, a déclaré que les opportunités d'exportation pour l'industrie nucléaire française étaient "peu nombreuses aujourd'hui en dehors de la Chine".
GDF SUEZ a perdu 3,33% à 18,01 euros. Le groupe a annoncé mardi son intention de doubler ses capacités de production d'électricité d'origine renouvelable en Europe d'ici à 2025, misant notamment sur le potentiel des énergies marines.
* AIR FRANCE-KLM a perdu 4,35% à 7,483 euros. Air France annoncera des mesures de redressement supplémentaires lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire le 5 février, a-t-on appris de deux sources proches du dossier.
* PSA PEUGEOT CITROËN (-1,01% à 10,74 euros) a résisté, le constructeur ayant fait état d'un rebond de ses ventes mondiales de véhicules en 2014 grâce à ses performances en Chine et en Europe.
* CARREFOUR (+2,25% à 25,955 euros) a signé la plus forte des trois seules hausses du CAC 40, à deux jours de la diffusion des chiffres des ventes du distributeur pour le quatrième trimestre 2014. Selon des brokers, la publication devrait confirmer l'amélioration de la situation du groupe.
* UNIBAIL RODAMCO a gagné 0,09% à 224,8 euros, et VEOLIA ENVIRONNEMENT, qui a retrouvé grâce ces derniers jours auprès des intermédiaires et des investisseurs, a pris 0,07% à 15,22 euros.
* BIOMÉRIEUX (+4,05% à 90,2 euros) a signé la plus forte hausse du SBF 120, Oddo Securities ayant relevé son conseil de neutre à achat sur le titre du spécialiste du diagnostic in vitro, avec un objectif de cours porté de 76 à 98 euros.
* NUMERICABLE-SFR a gagné 2,49% à 42,59 euros, Kepler Cheuvreux ayant relevé substantiellement son objectif de cours, de 33 à 47 euros.
* AB SCIENCE (+12,08% à 14,75 euros) a signé la plus forte hausse de l'indice CAC Mid & Small, le comité indépendant de revue des données ayant recommandé la poursuite de l'étude de phase 3 sur le masitinib, molécule vedette du groupe, pour traiter la sclérose latérale amyotrophique.
(Raoul Sachs, édité par Dominique Rodriguez)