PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes retombent légèrement vendredi à mi-séance, ce qui ne remet pas en cause leurs performances record du mois de janvier grâce aux injections massives de liquidités annoncées par la Banque centrale européenne (BCE).
De même, le dollar est en léger recul face à l'euro et au yen mais s'apprête à afficher sa plus longue phase de hausse depuis que son taux de change est flottant, c'est à dire depuis 1971, avec un septième mois consécutif de hausse.
L'indice CAC affiche un gain de 7,9% sur l'ensemble du mois à ce stade de la séance et s'apprête à réaliser sa plus forte hausse mensuelle depuis octobre 2011 (+8,75%), tout comme le FTSEurofirst 300 ainsi que l'indice large Stoxx 600 de la zone euro qui s'inscrit à des pics de près de sept ans.
À Paris, le CAC 40 cède 0,16% à 4.623,80 points vers 13h00. À Francfort, le Dax est stable (+0,02%) et à Londres, le FTSE recule de 0,38%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,1% et l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,25%.
La tendance à Francfort a été soutenue par la hausse des ventes au détail en décembre à leur rythme annuel le plus élevé en deux ans et demi.
La Bourse d'Athènes surperforme aussi, avec un gain de 0,53%, portée pour le deuxième jour d'affilée par un rebond de son secteur bancaire.
Aux valeurs, le suédois SCA, fabricant de produits papetiers et d'hygiène, s'adjuge 6,7% après des résultats trimestriels meilleurs que prévu.
En revanche, l'action Monte dei Paschi di Siena perd 5,7%. La banque envisage de porter le montant de son augmentation de capital à environ 3,5 milliards d'euros, un milliard de plus que ce qui était initialement prévu, ont dit deux sources au fait du dossier.
A Paris, JCDecaux gagne 2,6%, plus forte hausse du SBF 120, après avoir annoncé un contrat exclusif de 10 ans pour l'installation et l'exploitation des solutions publicitaires de l'aéroport international de Rio de Janeiro, RIOgaleao Aéroport International Tom Jobim.
Sur le marché obligataire, les rendements des obligations souveraines de la zone euro se sont détendus en réaction à l'annonce d'une baisse plus forte que prévu de l'inflation en janvier, de 0,6%.
Cette baisse des prix, la plus forte depuis juillet 2009, détourne l'attention des marchés des négociations à venir sur la dette de la Grèce.
Sur le marché des changes, les devises liées aux matières premières restent faibles sur des anticipations de baisse des taux de la banque centrale australienne lors de sa réunion prévue la semaine prochaine, qui ont fait chuter le dollar australien à son plus bas niveau en cinq ans et demi jeudi.
Sur le front du pétrole, le Brent remonte au-dessus des 49 dollars le baril, soutenu par un regain de violences en Irak. Avec l'excédent d'offre sur le marché mondial, le baril s'apprête toutefois à afficher son septième mois de baisse d'affilée, la plus longue phase baissière de son histoire.
Les investisseurs attendent surtout la publication cet après-midi de la première estimation du PIB américain du quatrième trimestre.
(avec Atul Prakash, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)