La ministre de l'Economie Christine Lagarde a indiqué mardi que le renouvellement des instances dirigeantes d'Areva, dirigées par Anne Lauvergeon, allait être examiné, comme dans d'autres entreprises publiques dont le président a déjà accompli deux mandats.
"La gouvernance, c'est la nécessité de réexaminer le renouvellement des instances dirigeantes. C'est ce que j'ai demandé à toutes les entreprises (publiques) dans lequel le président en est à son troisième" mandat, a déclaré Mme Lagarde, interrogée à l'Assemblée nationale lors de la séance des questions au gouvernement sur la stratégie du groupe nucléaire.
Le deuxième mandat d'Anne Lauvergeon, 51 ans, qui préside Areva depuis 11 ans, prend fin en juin.
Sa succession fait l'objet de rumeurs récurrentes. "Atomic Anne", comme l'appellent les Américains, entretient des relations tumultueuses avec ses autorités de tutelle, en particulier avec le président Nicolas Sarkozy.
L'ancienne sherpa de François Mitterrand est la seule femme à la tête d'une multinationale française.
La commission de déontologie de la Fonction publique s'est opposée le 15 décembre à la candidature éventuelle d'Alexandre de Juniac, directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, à la tête d'Areva.
Egalement cité dans la presse comme possible successeur d'Anne Lauvergeon, Denis Ranque, président du groupe français de technologies pour les médias Technicolor, a récemment assuré ne pas être intéressé par cette succession.