PARIS (Reuters) - Christian Estrosi, qui devrait accéder vendredi à la présidence de la région Paca (Provence-Alpes-Côte-d'Azur), a annoncé dans un entretien publié mercredi qu'il renonçait à être candidat à la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017.
Il s'agit du deuxième désistement cette semaine chez Les Républicains (LR) après celui de Xavier Bertrand, élu dimanche dernier en Nord-Pas-de-Calais-Picardie dans les mêmes circonstances que Christian Estrosi, en duel face au Front national (FN) et en partie grâce à des voix de gauche.
"Je ne me présenterai pas à la primaire", a déclaré le député des Alpes-Maritimes, interrogé par le journal Nice-Matin.
"Aujourd'hui, ce n'est pas le sujet. Il faut réfléchir à un nouveau modèle politique pour répondre aux attentes de Français qui sont écoeurés par les querelles politiciennes, un modèle qui fasse que la parole donnée soit fermement tenue", a-t-il ajouté.
Cet ancien ministre sarkozyste s'était déclaré candidat dès juin 2014 mais avait laissé entendre à l'approche du scrutin régional qu'il pourrait remiser ses ambitions en cas de victoire aux régionales.
En Paca, les listes de la droite et du centre ont battu dimanche dernier celles du FN avec près de 55% des suffrages, après le retrait du Parti socialiste qui souhaitait faire obstacle à la formation d'extrême droite.
Sauf changement de programme, la primaire de la droite et du centre, pour laquelle se préparent également les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon, devrait se tenir les 20 et 27 novembre.
(Simon Carraud)