NICE (Reuters) - Vingt-neuf supporters russes qui séjournent dans un hôtel de Mandelieu, près de Cannes (Alpes-Maritimes), font l'objet d'une opération de contrôle d'identité menée depuis mardi matin par un nombre important de gendarmes, a-t-on appris auprès de sources concordantes.
"Ces vérifications sont effectuées sur la base de renseignements recoupés avec la Division nationale de lutte contre le hooliganisme laissant à penser qu'ils étaient présents à Marseille" a indiqué Francois-Xavier Lauch, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes en évoquant les violences commises ce week-end dans la cité phocéenne en marge du match de l'Euro opposant l'Angleterre et la Russie.
Des arrêtés de reconduite à la frontière pourraient être pris le cas échéant et des poursuites judiciaires engagées en fonction du résultat de ces contrôles.
Le chef d'un groupe de supporters russes, Alexandre Chpriguine, a déclaré mardi à ce sujet que la France "veut expulser près de 50 personnes, dont des femmes qui n'ont pris part à rien".
"Nous sommes à bord d'un car à Cannes, bloqués par des policiers anti-émeutes. Nous n'allons nulle part pour le moment, nous attendons le consul", a dit à Reuters par téléphone Alexandre Chpriguine, en précisant que le car devait partir normalement pour Lille.
Selon le procureur de la République de Marseille, les heurts du week-end ayant fait 35 blessés étaient le fait de supporters britanniques et français mais aussi d'environ 150 "hooligans" russes "extrêmement entraînés".
(Matthias Galante, avec Maria Tsvetkova à Moscou; Eric Faye pour le service français)