Aucun doute : à en juger par sa réaction au succès inattendu du Brexit, le métal jaune fait toujours partie des valeurs refuges, d'autant que les actions dégringolent. Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once d'or cotait 1.313,85 dollars (+ 51,7 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1.181,3 euros (+ 72,7 euros).
En dollars, il s'agit de son niveau le plus élevé depuis mars 2014, sachant qu'une pointe à 1.344 dollars a été constatée ce matin sur le marché au comptant.
En effet, selon la BBC, le vote 'leave', celui du Brexit et donc de la sortie de l'Union européenne, l'a emporté au Royaume-Uni, avec 17,4 millions de voix ou 51,9% du total, contre 16,1 millions et 48,1% pour le Bremain. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a démissionné.
Or ces derniers jours, les opérateurs de marché avaient pris position sur les marchés en se préparant, à l'inverse, au succès du Bremain. Les actions ont d'ailleurs grimpé ces derniers jours, à l'appui de sondages, mais aussi de la cote des bookmakers, qui donnait le Bremain largement gagnant. L'indice d'actions paneuropéen EuroStoxx 50 perd plus de 9% ce midi.
'Cette décision réduit les perspectives de croissance pour le Royaume-Uni et l'Europe, et s'associe à un accroissement de l'incertitude politique et à des menaces de conditions financières plus restrictives', commentent les analystes de Goldman Sachs.
Chez Mirabaud AM, on estime 'que la croissance britannique va diminuer de 0,5 point de pourcentage pendant les huit trimestres à venir, l'investissement étant la composante du PIB qui sera affecté le plus.'
Hier soir aux Etats-Unis, soit avant que les résultats du référendum ne soient connus, l'encours du premier ETF, le SPDR Gold Shares américain, était stable à 915,9 tonnes, niveau record annuel.
EG
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.