Séance à marquer d'une pierre noire sur les places européennes, désarçonnées après l'annonce de la victoire du 'Brexit' au référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne (UE).
Un tsunami politique aux conséquences à long terme bien difficiles à définir et, dans l'immédiat, une débâcle collective des Bourses du Vieux Continent.
Vers 16h30, le Footsie MIB (Milan), qui avait ouvert en très forte baisse comme l'ensemble de ses pairs, progresse de 0,5%, mais fait figure d'exception. Le Footsie 100 limite les dégâts, cédant 2,2%, mais l'Ibex 35 s'effondre de 10,7%. Les investisseurs espagnols sont légitimement inquiets à l'avant-veille d'élections législatives qui se dérouleront dans un contexte difficile pour les partis dits traditionnels.
Ailleurs en Europe, le CAC 40 dévisse de 7% et le Dax lâche 5,4%, tandis que l'AEX (Amsterdam) et le PSI 20 (Lisbonne) cèdent respectivement 4,2 et 6,6%. Si le SMI (Zürich) surperforme ses pairs (-2,1%), on signalera enfin l'effondrement de 13,4% de l'indice Athex Composite à Athènes.
'A quoi va ressembler l'économie britannique désormais en dehors de l'UE ? Est-ce que le Royaume-Uni restera uni ou cela va-t-il déclencher nouvelle rupture au sein du Royaume-Uni ?', s'interrogeait ce matin Matthew Beesley, directeur Actions Internationales d'Henderson Global Investors, alors qu'un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse redevient d'actualité et que le Sinn Fein plaide pour une fusion de l'Irlande et de l'Irlande du Nord.
'Ce scrutin aura d'autres conséquences à surveiller à plus long terme, notamment sur les mouvements nationalistes protectionnistes, en Europe et au-delà', avertit pour sa part Rick Lacaille, directeur mondial des Investissements de State Street Global Advisors.
Même son de cloche du côté de Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo Securities, selon lequel 'le divorce sera long, acrimonieux et vraisemblablement coûteux pour les 2 parties', et pour qui 'le Brexit va stimuler le sentiment eurosceptique, déjà vif ailleurs sur le Vieux Continent'.
Sans surprise, le Premier ministre David Cameron a annoncé qu'il démissionnait. Reste à savoir qui pilotera le 'Brexit' et comment... Se dirige-t-on vers une adhésion à l'Espace économique européen (EEE) pour une éclipse relativement en douceur ou vers une sortie 'à la suisse', c'est-à-dire sans adhésion à l'EEE, mais avec la négociation d'accords commerciaux bilatéraux, étant entendu que l'une ou l'autre option instaurerait une période de flou pouvant courir sur 2 ans ?
A court terme, une sortie britannique de l'UE ramènerait la croissance de son PIB d'environ 2 à 1,2%, estimait Pictet il y a quelques jours. A moyen terme, l'établissement helvète évalue entre 7,5 et 8% la baisse d'activité en cas de scénario 'suisse', ladite baisse oscillant entre 3,5 et 4% si d'aventure Londres devait opter pour une adhésion à l'EEE.
A l'échelle continentale, d'aucuns redoutent un effet domino, avec des demandes de référendums émanant de partis eurosceptiques et de nouvelles percées desdits partis lors des prochaines échéances électorales.
Dans l'immédiat, l'euro plonge de 2,7% face au dollar à 1,1114, tandis que la livre cède environ 6% face à la monnaie unique.
S'agissant des valeurs, les financières boivent le calice jusqu'à la lie à l'image de Lloyds (-20%), de Société Générale (PA:SOGN) (-19,3%) et de Deutsche Bank (DE:DBKGn) (-12,4%). Le secteur aérien est lui aussi très malmené, comme en témoigne la chute de près de 24% de l'action IAG. Des doutes subsistent quant au maintien de la Grande-Bretagne dans le marché unique du transport aérien européen.
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Un tsunami politique aux conséquences à long terme bien difficiles à définir et, dans l'immédiat, une débâcle collective des Bourses du Vieux Continent.
Vers 16h30, le Footsie MIB (Milan), qui avait ouvert en très forte baisse comme l'ensemble de ses pairs, progresse de 0,5%, mais fait figure d'exception. Le Footsie 100 limite les dégâts, cédant 2,2%, mais l'Ibex 35 s'effondre de 10,7%. Les investisseurs espagnols sont légitimement inquiets à l'avant-veille d'élections législatives qui se dérouleront dans un contexte difficile pour les partis dits traditionnels.
Ailleurs en Europe, le CAC 40 dévisse de 7% et le Dax lâche 5,4%, tandis que l'AEX (Amsterdam) et le PSI 20 (Lisbonne) cèdent respectivement 4,2 et 6,6%. Si le SMI (Zürich) surperforme ses pairs (-2,1%), on signalera enfin l'effondrement de 13,4% de l'indice Athex Composite à Athènes.
'A quoi va ressembler l'économie britannique désormais en dehors de l'UE ? Est-ce que le Royaume-Uni restera uni ou cela va-t-il déclencher nouvelle rupture au sein du Royaume-Uni ?', s'interrogeait ce matin Matthew Beesley, directeur Actions Internationales d'Henderson Global Investors, alors qu'un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse redevient d'actualité et que le Sinn Fein plaide pour une fusion de l'Irlande et de l'Irlande du Nord.
'Ce scrutin aura d'autres conséquences à surveiller à plus long terme, notamment sur les mouvements nationalistes protectionnistes, en Europe et au-delà', avertit pour sa part Rick Lacaille, directeur mondial des Investissements de State Street Global Advisors.
Même son de cloche du côté de Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo Securities, selon lequel 'le divorce sera long, acrimonieux et vraisemblablement coûteux pour les 2 parties', et pour qui 'le Brexit va stimuler le sentiment eurosceptique, déjà vif ailleurs sur le Vieux Continent'.
Sans surprise, le Premier ministre David Cameron a annoncé qu'il démissionnait. Reste à savoir qui pilotera le 'Brexit' et comment... Se dirige-t-on vers une adhésion à l'Espace économique européen (EEE) pour une éclipse relativement en douceur ou vers une sortie 'à la suisse', c'est-à-dire sans adhésion à l'EEE, mais avec la négociation d'accords commerciaux bilatéraux, étant entendu que l'une ou l'autre option instaurerait une période de flou pouvant courir sur 2 ans ?
A court terme, une sortie britannique de l'UE ramènerait la croissance de son PIB d'environ 2 à 1,2%, estimait Pictet il y a quelques jours. A moyen terme, l'établissement helvète évalue entre 7,5 et 8% la baisse d'activité en cas de scénario 'suisse', ladite baisse oscillant entre 3,5 et 4% si d'aventure Londres devait opter pour une adhésion à l'EEE.
A l'échelle continentale, d'aucuns redoutent un effet domino, avec des demandes de référendums émanant de partis eurosceptiques et de nouvelles percées desdits partis lors des prochaines échéances électorales.
Dans l'immédiat, l'euro plonge de 2,7% face au dollar à 1,1114, tandis que la livre cède environ 6% face à la monnaie unique.
S'agissant des valeurs, les financières boivent le calice jusqu'à la lie à l'image de Lloyds (-20%), de Société Générale (PA:SOGN) (-19,3%) et de Deutsche Bank (DE:DBKGn) (-12,4%). Le secteur aérien est lui aussi très malmené, comme en témoigne la chute de près de 24% de l'action IAG. Des doutes subsistent quant au maintien de la Grande-Bretagne dans le marché unique du transport aérien européen.
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.