LONDRES (Reuters) - Burberry a fait état mercredi d'un recul de 3% de ses ventes à périmètre comparable au cours d'un premier trimestre qualifié de "difficile", une contreperformance qui souligne l'ampleur de la tâche du nouveau directeur général Marco Gobbetti qui prendra ses fonctions à la tête du groupe de luxe britannique l'année prochaine.
La contribution positive de 3% des nouveaux magasins a permis d'afficher un chiffre d'affaires étale à 423 millions de livres sterling (508,2 millions d'euros), légèrement au-dessus des attentes des analystes.
L'enseigne de 160 ans d'âge bénéficie de la chute de la livre occasionnée par le vote britannique sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne avec un impact positif attendu de 90 millions de livres, si le sterling reste à ses niveaux actuels, alors qu'elle anticipait auparavant 50 millions.
Burberry a annoncé lundi la nomination de Marco Gobbetti, actuellement PDG de la griffe de luxe française Céline détenue par LVMH (PA:LVMH), au poste de directeur général. Il succèdera à Christopher Bailey qui deviendra président et conservera ses fonctions de directeur artistique.
Comme ses concurrents, Burberry a souffert d'un ralentissement de ses ventes à Hong Kong et en Chine tandis que ses magasins en Europe ont subi le contrecoup de la baisse de la fréquentation touristique, notamment en provenance d'Asie, après les attentats de Paris et de Bruxelles.
Les ventes à périmètre comparable ont baissé dans ces trois régions sur la période de trois mois close au 30 juin.
"L'environnement extérieur reste difficile et les pressions de fond sur l'inflation persistent", a observé Burberry, qui avait annoncé en mai que le bénéfice serait sans doute dans le bas de la fourchette prévisionnelle, qui, à cette époque, variait de 375 à 449 millions de livres.
Gardant à l'esprit les fluctuations de change, les analystes anticipaient un bénéfice imposable annuel de 410 millions de livres en moyenne, avant la mise à jour de mercredi.
L'action Burberry gagnait 3,7% à 1.247 pence en Bourse de Londres. Elle avait inscrit un pic de trois mois lundi, les investissement ayant apprécié le changement d'équipe directionnelle. Elle reste inférieure d'un quart environ à son niveau d'il y a un an toutefois.
(Paul Sandle, Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)