BANGALORE (Reuters) - Le régulateur australien a émis des réserves sur la vente par Anheuser-Busch InBev, premier brasseur mondial, de sa filiale australienne Carlton & United Breweries (CUB) au japonais Asahi, compromettant cette opération de 11,3 milliards de dollars.
Le groupe belgo-brésilien entend utiliser la quasi-totalité du produit de la cession pour rembourser une dette de quelque 100 milliards de dollars aggravée par l'acquisition du géant britannique de la bière SABMiller en 2016. Il espère sceller la cession de CUB au premier trimestre 2020.
Dans l'attente d'une décision finale en mars 2020, la Commission australienne de la concurrence et de la consommation (ACCC) estime dans un avis préliminaire que ce projet risque d'obérer la concurrence sur les marchés du cidre et de la bière.
"L'acquisition proposée réunirait les deux premiers producteurs de cidre mondiaux sur un marché hautement concentré", relève l'instance, précisant que l'entité ainsi constituée capterait 2/3 du marché cidricole.
Pour Jeanie Chen, analyste à Morningstar, "il est peu probable que la vente aille à son terme en raison des réserves soulevées. Asahi et AB InBev vont devoir renégocier le prix".
L'action Asahi a touché un plus bas de trois mois jeudi à -1,6%.
(Aby Jose Koilparambil avec Ritsuko Ando à Tokyo; version française Sophie Louet)