LONDRES (Reuters) - Le Royaume-Uni n'obligera pas les sociétés à donner la liste de leurs salariés non britanniques, ont déclaré plusieurs ministres dimanche après le tollé suscité par des déclarations en ce sens de la ministre de l'Intérieur.
Amber Rudd a déclaré mardi dernier s'interroger pour savoir s'il ne fallait pas rendre plus difficile l'emploi de salariés en provenance de pays hors de l'Union européenne dans le cadre d'une nouvelle politique visant à réduire l'immigration.
"Laissez-moi absolument confirmer que cela n'arrivera pas; nous n'allons pas demander aux entreprises de faire la liste ou de donner le nom de leurs salariés étrangers", a déclaré le ministre de la Défense Michael Fallon dimanche sur BBC radio.
Les données éventuellement fournies par les sociétés ne seront utilisées que pour mieux se figurer quels sont les secteurs économiques qui comptent le plus sur la main d'oeuvre étrangères, a ajouté le ministre.
La ministre de l'Education Justine Greening a fait des déclarations allant dans le même sens sur ITV.
Le gouvernement de Theresa May estime que les Britanniques, en décidant de voter le 23 juin dernier pour quitter l'Union européenne, ont voulu dire que l'immigration était trop élevée.
(Paul Sandle; Danielle Rouquié pour le service français)