par Rodrigo Campos
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en ordre dispersé lundi, le S&P 500 et le Nasdaq cédant du terrain après six séances consécutives de gains tandis que l'indice Dow Jones terminait dans le vert grâce au soutien des valeurs de l'énergie.
Le marché a subi des prises de bénéfice sur les valeurs technologiques et les bancaires ont reflué avant la réunion de la Réserve fédérale.
Certains investisseurs ont préféré jouer la prudence sur les financières avant cette réunion décisive, même si une hausse de taux, a priori favorable au secteur, semble acquise.
La probabilité que la Fed ne relève pas les taux est "proche de zéro mais pas nulle", explique Kim Forrest, analyste senior de Fort Pitt Capital Group.
Le S&P des financières a cédé 0,91%, Goldman Sachs 1,94%, JPMorgan Chase & Co 0,89%.
Le Dow Jones a progressé de 39,58 points, soit 0,2%, à 19.796,43. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs, a perdu 2,57 points (-0,11%) à 2.256,96 et le Nasdaq Composite a abandonné 31,96 points (-0,59%) à 5.412,54.
Le prix du baril a gagné jusqu'à 6,5% sur le marché pétrolier Nymex et atteint son plus haut niveau depuis 18 mois après l'accord conclu par les pays de l'Opep et des pays extérieurs à l'organisation pour réduire l'offre mondiale, une première depuis 2001. Mais sa hausse s'est atténuée en fin de séance pour revenir à un peu plus de 2,5%.
L'indice S&P de l'énergie a progressé de 0,72% et, au sein du Dow, Exxon Mobil (NYSE:XOM) et Chevron (NYSE:CVX) se sont adjugé respectivement 2,22% et 1,16%.
Le S&P des valeurs technologiques a quant à lui perdu 0,39% après avoir enregistré la semaine dernière sa plus forte hausse hebdomadaire depuis un an.
LES VALEURS DE LA DÉFENSE MALMENÉES
Egalement orienté à la baisse, le secteur de la défense a souffert des déboires de Lockheed Martin: le titre a cédé 2,47% après le tweet de Donald Trump dans lequel il affirme que le budget du programme d'avions de chasse F-35 est "hors de contrôle". D'autres valeurs du secteur, comme General Dynamics, Raytheon et Northrop Grumman ont abandonné entre 1,65% et 6,36%.
Egalement en net repli, Viacom a chuté de 9,4% après le retrait par National Amusements, la société non cotée du milliardaire Sumner Redstone, et de sa fille Shari de sa proposition de fusion entre CBS (NYSE:CBS) et Viacom. CBS a perdu 0,61%.
Parmi les autres baisses notables du jour, Alexion (NASDAQ:ALXN) Pharmaceuticals a chuté de 12,86% après la démission de son directeur général et celle de son directeur financier à la suite d'une enquête interne sur les pratiques commerciales de l'entreprise.
A l'opposé, Regeneron, meilleure performance du S&P et de Nasdaq 100, a pris 3,8% après les résultats décevants d'essais d'une combinaison de médicaments de Novartis (SIX:NOVN) et Opthotech susceptible de concurrence l'un de ses médicaments. Opthotech a chuté de 86,4%.
Environ 7,4 milliards d'actions ont été échangées sur les différents marchés américains ce lundi, un volume proche de la moyenne des 20 dernières séances.
Sur le marché des changes, le dollar a cédé du terrain face aux autres grandes devises, pénalisé par les craintes de voir la Fed juger exagérée son mouvement de hausse des derniers mois.
En fin de séance, l'euro s'échangeait contre un peu moins de 1,0640 dollar, en hausse de près de 0,7% sur la journée, et le billet vert abandonnait 0,6% face à un panier d'autres monnaies internationales de référence.
Les rendements des bons du Trésor ont monté avec les prix du pétrole, susceptible de nourrir l'inflation, et les anticipations de hausse des taux d'intérêt. Le dix ans a atteint en séance son plus haut niveau depuis septembre 2014 à 2,528% avant de revenir sous 2,5%.
(avec Tanya Agrawal; Marc Angrand pour le service français)