par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse vendredi à l'ouverture et devraient donc profiter de l'élan donné par Wall Street, même si les difficultés d'Amazon (NASDAQ:AMZN) et les chiffres à venir de la croissance dans la zone euro risquent de freiner l'appétit pour le risque des investisseurs au cours de cette dernière séance du mois.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une progression de 1,11% pour le CAC 40 à Paris, de 1,16% pour le Dax à Francfort, de 1,04% pour le FTSE 100 à Londres et de 1,29% pour l'EuroStoxx 50.
À Wall Street, l'indice Standard & Poor's 500 a enregistré jeudi sa meilleure performance depuis le 9 mars (+2,48%) et le Nasdaq Composite sa plus forte hausse depuis le 16 mars (+3,06%) après les résultats meilleurs qu'attendu de Meta Platforms (NASDAQ:FB) et malgré l'annonce d'une contraction inattendue du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis au premier trimestre.
Mais après la clôture, Amazon a perdu jusqu'à près de 10% dans les transactions hors séance en réaction à des résultats et des prévisions en dessous des attentes du marché. Le numéro un mondial du commerce en ligne explique souffrir de la hausse de ses coûts et des pénuries de main-d'oeuvre.
Apple (NASDAQ:AAPL) cédait de son côté un peu plus de 2% après des prévisions elles aussi peu encourageantes qui occultent les résultats record du premier trimestre. Le groupe à la pomme s'attend en effet à ce que la guerre en Ukraine le ralentissement économique en Chine et les difficultés d'approvisionnement en composants pèsent sur ses ventes. [L5N2WQA6V]
En Europe, la séance sera de nouveau animée par une série de publications de sociétés cotées mais surtout par la première estimation du produit intérieur brut (PIB) en Allemagne et dans l'ensemble de la zone euro au premier trimestre, après l'annonce d'une stagnation de celui de la France sur la période.
Ces chiffres pourraient relancer les spéculations sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) alors que les marchés se préparent à la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui pourrait annoncer mercredi une hausse de taux d'un demi-point.
L'indice large européen Stoxx 600 affiche pour l'instant un recul de 1,93% sur l'ensemble du mois d'avril.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en nette hausse jeudi, portée par les résultats trimestriels solides de Meta Platforms qui ont contribué au rebond des technologiques et plus largement des valeurs de croissance tout en atténuant l'impact de la contraction inattendue de l'économie américaine sur janvier-mars.
L'indice Dow Jones a gagné 1,85% à 33.916,39 points, le Standard & Poor's 500 a pris 2,47% à 4.287,50 et le Nasdaq Composite a avancé de 3,06% à 12.871,53.
Après avoir fait état mercredi d'une hausse plus forte qu'attendu du nombre d'utilisateurs de Facebook, Meta Platforms, maison-mère du réseau social, a bondi de 17,6%.
Les contrats à terme sur indices suggèrent un repli d'environ 0,3% pour le S&P-500 et 0,5% pour le Nasdaq après les résultats d'Apple et d'Amazon.
EN ASIE
Les marchés japonais sont restés fermés, la journée étant fériée au Japon.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai progresse de 2,43% et le CSI 300 de 2,4% après des déclarations du Bureau politique du Parti communiste, rapportées par des médias officiels, sur sa volonté d'amplifier le soutien à l'économie.
À Hong Kong, le Hang Seng prend 3,27%, tiré par un rebond de 8,27% des valeurs technologiques.
CHANGES
Le dollar cède un peu de terrain face aux autres grandes devises (-0,33%) mais s'achemine vers un bond de plus de 5% sur l'ensemble du mois d'avril, soit sa meilleure performance mensuelle depuis mai 2012.
L'euro se maintient légèrement au-dessus de 1,05 dollar (+0,51%), un seuil sous lequel il est tombé jeudi pour la première fois depuis cinq ans.
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans est en légère hausse dans les premiers échanges en Europe à 2,8463% tandis que son équivalent allemand recule un peu à 0,883%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier s'est orienté à la hausse après un début de journée hésitant, les investisseurs restant tiraillés entre les craintes de baisse de la demande chinoise et celles de diminution de l'offre russe.
Le Brent gagne 0,94% à 108,60 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,57% à 105,96 dollars après un plus bas à 104,54.
Ils devraient néanmoins enregistrer leur cinquième hausse mensuelle d'affilée.
(Rédigé par Marc Angrand)