Airbus (PA:AIR) a annoncé mercredi avoir livré 688 avions en 2016, soit 18 de plus que ses objectifs, relevés en novembre de 650 à 670, et a engrangé 731 commandes nettes, soit plus que Boeing (NYSE:BA).
L'avionneur européen a mis les bouchées doubles en décembre pour livrer un nombre record de 111 avions alors qu'à fin novembre il n'en n'avait remis que 577 à ses clients et a enregistré 63 commandes de plus que son rival américain, a annoncé le constructeur lors de la présentation de son bilan commercial.
"2016 a été je pense une année qui nous a permis non seulement d'atteindre nos objectifs mais de les dépasser", s'est félicité le PDG d'Airbus Fabrice Brégier.
Le constructeur bat ainsi pour la 14e année consécutive son record de livraisons alors qu'en 2015, il avait déjà établi un "record" avec 635 livraisons d'appareils (629 en 2014).
Ce point est d'autant plus important que les compagnies aériennes règlent la plus grande partie du prix d'un avion à la livraison.
Le nombre de commandes est toutefois en recul par rapport à 2015, où il avait enregistré 1.036 commandes nettes d'avions.
L'avionneur reste derrière son rival américain Boeing en termes de livraisons mais le devance en termes de commandes.
Dans son bilan commercial publié vendredi, le géant de Seattle a annoncé avoir livré 748 appareils en 2016, contre 762 l'année précédente, et enregistré 668 commandes nettes contre 768 fin 2015.
"2016, particulièrement les six premiers mois, a été particulièrement difficile (sur le plan de la production), (...) nous avons eu plus de difficultés que prévu", a rappelé le patron de l'aviation commerciale en référence aux difficultés rencontrées sur la chaîne d'approvisionnement du dernier né d'Airbus sur le segment long-courrier, l'A350.
Le constructeur s'était fixé un objectif de 50 appareils livrés, il a finalement frôlé ce but, avec 49 avions remis. Deux autres ont été remis aux essais en vol.
Dans le détail, le constructeur a livré 545 appareils de la famille de son monocouloir vedette l'A320, 66 A330, 49 A350 et 28 exemplaires de son géant des airs, l'A380 dont Airbus a annoncé cet été une réduction de candence de production.
Il doit passer à un appareil par mois à partir de 2018 contre 2,5 par mois aujourd'hui, en raison d'un trou d'air dans les commandes.
Le constructeur enregistre un ralentissement sur le segment des long-courriers en raison notamment de la baisse du prix du carburant qui a retardé le renouvellement des flottes, mais aussi d’une baisse des commandes de la part des compagnies du Golfe, qui avaient atteint des sommets au cours des dernières années.
Son carnet de commandes s'établit à fin 2016 à 6.874 avions.