LONDRES (Reuters) - L'émission par la France de sa première "obligation verte", attendue ce mardi, suscite de la part des investisseurs une forte demande qui dépasse 17 milliards d'euros, selon une des banques chefs de file de l'opération.
Pour cette nouvelle obligation d'échéance juin 2039, le livre d'ordres a été ouvert pour un rendement de l'ordre de 15 points de base au-dessus de celui de l'OAT classique 1,25% mai 2036, indique cette banque selon IFR, un service spécialisé de Thomson Reuters.
Les premières indications données au marché en début de journée portaient sur un rendement de 15 à 20 points de base au-dessus de ce titre de référence.
La France est le deuxième Etat après la Pologne en décembre à émettre des obligations vertes destinées au financement de projets environnementaux.
La première émission se fait via un syndicat de banques. Mais, comme les obligations classiques de l'Etat français, la souche pourra être abondée ultérieurement lors des adjudications mensuelles de dette à long terme de l'Agence France Trésor, l'organisme chargé de la gestion de la dette de l'Etat français.
Le montant sera fixé en fonction de l'intérêt des investisseurs mais le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin a évoqué une opération "benchmark", de taille minimale pour être répertoriée dans les grands indices obligataires, soit au moins 2,5 milliards d'euros.
Par comparaison, l'émission polonaise, d'une maturité de cinq ans, avait porté sur 750 millions d'euros.
Les chefs de file de cette opération sont Barclays (LON:BARC), BNP Paribas (PA:BNPP), Crédit Agricole (PA:CAGR) CIB, Morgan Stanley (NYSE:MS), Natixis et SG CIB, Crédit Agricole CIB étant responsable de la structuration de cette obligation. Tous les spécialistes en valeurs du Trésor font partie du syndicat.
(Michael Turner, Yann Le Guernigou pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)