Wall Street a ouvert en légère hausse mardi au sortir d'un week-end de trois jours aux Etats-Unis, à l'aide du secteur de la distribution et de bonnes statistiques à l'international: le Dow Jones gagnait 0,43% et le Nasdaq 0,41%.
Vers 14H55 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 88,65 points à 20,712,70 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 24,05 points à 5,862,63 points. L'indice élargi S&P 500 avançait de 9,90 points, soit 0,42%, à 2,361,06 points.
Vendredi, la Bourse de New York avait légèrement monté, terminant de justesse à des records: le Dow Jones avait pris 0,02% et le Nasdaq 0,41%.
"La Bourse de New York gagne du terrain après un week-end prolongé (...), le sentiment général profitant d'un chiffre bien meilleur que prévu sur l'activité économique dans la zone euro", ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Alors que le calendrier américain est dénué d'indicateur majeur, les investisseurs ont pris connaissance d'une accélération de la croissance de l'activité privée dans la zone euro en février, au plus haut depuis presque six ans, selon la première estimation de l'indice PMI composite publiée par le cabinet Markit.
"Cela laisse penser que la confiance devrait conserver une dynamique favorable ces prochains mois, malgré le niveau élevé des incertitudes politiques", entre les conséquences du "Brexit" et les élections en France ainsi qu'en Allemagne, ont écrit les experts de Barclays (LON:BARC).
Aux Etats-Unis, le premier mois agité du gouvernement de Donald Trump, avec notamment la démission la semaine dernière du conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, n'empêche pas plus Wall Street d'enchaîner les records.
Plutôt que ces développements politiques, la Bourse semble se concentrer lundi sur "des résultats favorables de Wal-Mart et Home Depot", deux acteurs majeurs de la distribution, ont remarqué les experts de Charles Schwab.
- Macy's résiste -
Géant de la distribution et membre du Dow Jones, Wal-Mart gagnait 2,55% à 71,14 dollars, les investisseurs se satisfaisant de résultats annuels en demi-teinte face au renchérissement du dollar.
Egalement dans l'indice vedette, Home Depot, spécialiste du bricolage et de l'ameublement, avançait de 0,78% à 144,12 dollars après avoir profité de la vigueur de l'immobilier américain pour dégager des résultats annuels meilleurs que prévu.
Toujours dans le secteur, les grands magasins Macy's prenaient 0,74% à 32,54 dollars malgré une baisse des leurs ventes et de leur bénéfice net au dernier trimestre, le marché semblant se concentrer sur des prévisions meilleures que redouté dans un contexte difficile pour les acteurs traditionnels de la distribution.
Yahoo gagnait 0,71% à 45,42 dollars même s'il a accepté de réduire de 350 millions de dollars son prix de vente au géant des télécoms Verizon (NYSE:VZ) à la suite de deux cyberattaques géantes contre le groupe internet. Verizon, qui fait partie du Dow Jones, s'adjugeait 0,92% à 49,65 dollars.
Le groupe agroalimentaire Kraft Heinz perdait 4,26% à 92,54 dollars après avoir renoncé à créer un mastodonte mondial de la grande consommation en rachetant l'anglo-néerlandais Unilever (LON:ULVR), qui rejetait ses avances.
La chaîne de restauration rapide Popeyes Louisiana Kitchen bondissait de 19,19% à 78,81 dollars après l'annonce de son acquisition pour 1,8 milliard de dollars par le canadien Restaurant Brands International, propriétaire de Burger King.
Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans avançant à 2,445%, contre 2,418% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,055%, contre 3,024% précédemment.