(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en légère hausse lundi, soutenues entre autres par les valeurs minières et sidérurgiques, tandis que Wall Street évoluait sur une note prudente à 48 heures de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,13% à 4.999,60 points. Le Footsie britannique a pris 0,33% et le Dax allemand 0,22%. L'indice FTSEurofirst 300 a gagné 0,48% et le Stoxx 600 0,38% tandis que l'EuroStoxx 50 cédait 0,02%.
Le secteur des ressources de base, dont l'indice Stoxx a pris 2,81% a été le principal soutien à la tendance bénéficiant de la progression des cours de nombreux métaux, dont le cuivre (+1%) et le nickel (+2,9%): les minières ont dominé le palmarès des plus fortes hausses en Europe et, à Paris, ArcelorMittal (AS:ISPA), en tête du CAC, a pris 4,72%. A Londres, Antofagasta (LON:ANTO) s'est adjugé 4,88% et Rio Tinto (LON:RIO) 3,96%.
Aux fusions-acquisitions, le groupe britannique de services au secteur pétrolier Amec Foster Wheeler a bondi de 11,61%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après l'annonce d'une offre d'achat amicale de son concurrent John Wood Group (+1,4%). Leur hausse a permis à l'indice FTSE 250 des valeurs moyennes britanniques d'inscrire un record de clôture.
A New York, Intel (NASDAQ:INTC) cède 1,8% après l'annonce du rachat pour 15,3 milliards de dollars de Mobileye, qui bondit de près de 30%.
A Paris, Genfit, objet de rumeurs récurrentes de rachat ces derniers mois, a encore bondi de 13,38% dans des volumes quatre fois supérieurs à la moyenne quotidienne des trois derniers mois. Le titre a pris 55% en huit séances.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé, le Dow Jones cédant 0,2% tandis que le Nasdaq avançait de 0,1%. La hausse des valeurs financières américaines - appelées à bénéficier de la remontée des taux - est occultée par la baisse du secteur de la santé face aux inquiétudes sur la réformes du dispositif d'assurance santé "Obamacare".
L'indice mondial MSCI progresse pour sa part de 0,26%.
Sur le marché des changes, le dollar est parvenu à se stabiliser face aux autres grandes devises après avoir subi sa plus forte baisse en trois séances depuis début décembre, les déclarations, jeudi, de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), ayant déclenché une vague de prises de bénéfice. Les anticipations de remontée des taux américains ont fini par reprendre l'avantage.
La livre sterling, elle, a connu une séance agitée: elle a d'abord cédé du terrain après les déclarations de la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, sur son intention d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, avant de se reprendre une fois précisé que ce scrutin aurait lieu au plus tôt fin 2018.
Le dossier écossais a eu pour conséquence indirecte un creusement de l'écart de rendements entre les obligations d'Etat allemandes et espagnoles, en ravivant les craintes d'une indépendance de la Catalogne.
La tendance générale sur le marché obligataire de la zone euro était à la baisse des rendements après la hausse de la fin de la semaine dernière, les investisseurs revenant vers les actifs jugés les plus sûrs avant les élections législatives néerlandaises de mercredi.
Le pétrole, lui, peine à mettre fin au mouvement de baisse engagé la semaine dernière et évolue tout près de ses plus bas de plus de trois mois. Le Brent évolue à un peu plus de 51 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) sous 48,50 dollars.
(Marc Angrand, édité par Véronique Tison)