PARIS (Reuters) - Le rythme de l'inflation a nettement ralenti en mai en France, revenant à 0,8% sur les douze derniers mois contre 1,2% à fin avril, indique jeudi l'Insee, qui confirme son estimation provisoire publiée fin avril.
Pour l'indice des prix harmonisé IPCH, qui permet des comparaisons avec les autres pays de la zone euro, la progression sur un an est tombée à 0,9% contre 1,4% un mois plus tôt, une évolution là aussi confirmée.
Il revient ainsi à son plus bas niveau depuis décembre.
Sur le seul mois de mai, l'indice en normes françaises (IPC)est resté inchangé, alors qu'il avait été annoncé en hausse de 0,1% en première estimation, tout comme l'indice IPCH.
En données corrigées des variations saisonnières, les prix à la consommation ont reculé de 0,2% en mai, après deux mois de stabilité, et leur rythme de progression sur un an revient à 0,8% (contre 1,2% fin avril).
L'inflation sous-jacente (hors tarifs publics et produits à prix volatils) est de son côté restée stable le mois dernier, son évolution sur un an s'inscrivant à +0,4%, après +0,5% en avril.
Quant à l'inflation hors tabac, elle s'établit à 0,8% en rythme annuel.
L'évolution des prix à la consommation de mai a été marquée par un nouveau recul de l'énergie (-1,5% après -0,3% en avril) qui a été compensé par la hausse saisonnière des produits alimentaires (+0,7%, dont +3,6% pour les produits frais), indique l'Insee.
Les prix des produits manufacturés ont peu évolué (+0,1%, comme en avril).
Ceux des services sont restés stables, la baisse marquée (-3,7%) des services de transport au sortir des vacances de printemps et des services de communication (-1,0%) étant compensée par des hausses dans les services de santé (+0,7%), avec la hausse des tarifs des consultations des médecins généralistes, et des services d'hébergement.
(Yann Le Guernigou)