Aucune trace de l'insecticide fipronil, à l'origine du scandale des oeufs contaminés cet été, n'a été retrouvée dans des oeufs produits en France à l'issue de près de 3.000 contrôles, a annoncé lundi Stéphane Travert, le ministre de l'Agriculture.
"Nous n'avons trouvé aucune trace de fipronil dans les élevages français", a annoncé M. Travert sur Europe 1, évoquant toutefois une exception.
"Il y a eu un élevage dont les oeufs avaient été contaminés et (...) le proprétaire s'était spontanément manifesté", a-t-il expliqué.
Pour le reste, "tous les cas de contamination en France étaient des produits d'importation qui venaient de nos voisins, Belgique et Pays-Bas", a assuré M. Travert, précisant que 2.900 élevages français avaient été contrôlés.
La contamination de dizaines de millions d'oeufs est apparue au grand jour début août et a concerné des produits vendus dans presque toute l'Union européenne (UE). Elle provient de la désinfection d'élevages de poules pondeuses par du fipronil, un antiparasitaire strictement interdit dans la chaîne alimentaire.
La fraude a surtout été pratiquée aux Pays-Bas et en Belgique, mais la Commission européenne, qui estime qu'elle remonte à septembre 2016, fait aussi état de cas potentiels en Allemagne (sept élevages), en France (l'unique élevage cité par M. Travert), en Italie (10 élevages) et en Hongrie (deux élevages).
Elle a conduit au retrait de nombreux produits par la grande distribution, allant des gaufres aux brownies, dont elle a plombé les ventes en France en août.
"La France n'a pas perdu de temps pour mettre en place les contrôles, mais nous avons été alertés trop tardivement", a affirmé lundi M. Travert, évoquant un projet de "proposition commune" avec ses homologues belge et allemand pour améliorer le système d'alertes entre membres de l'UE.
Il a rappelé qu'une réunion des ministres de l'Agriculture devait se tenir le 26 septembre, à l'initiative de la Commission européenne.