BRUXELLES (Reuters) - Anheuser-Busch InBev, le premier brasseur mondial, s'est dit jeudi confiant pour 2018 après un solide quatrième trimestre 2017 marqué par un rebond de ses activités au Brésil et d'importantes synergies liées au rachat de SABMiller en 2016.
Le groupe propriétaire des marques Budweiser, Stella Artois et Corona a dit attendre une forte croissance de son chiffre d'affaires et de son excédent brut d'exploitation cette année, avec une hausse du revenu par hectolitre supérieure à l'inflation et une hausse des coûts inférieure.
Au quatrième trimestre, l'Ebitda a progressé de 21% sur une base comparable pour atteindre 6,19 milliards de dollars (5,08 milliards d'euros), dépassant le consensus Reuters qui était à 6,03 milliards.
AB Inbev a fait état de 381 millions de dollars de synergies liées au rachat de SABMiller, portant le total à 2,1 milliards depuis cette opération à 100 milliards de dollars qui a renforcé ses positions en Afrique et lui a ouvert de nouveaux marchés en d'Amérique latine. Le groupe vise au total 3,2 milliards de synergies.
Au Brésil, son deuxième marché le plus important en dollars, AB Inbev a augmenté son bénéfice brut de 23,7%, à la faveur de meilleures conditions économiques et de l'appréciation du real.
Au Mexique, il a pu augmenter son Ebitda de 9% en dépit des perturbations causées par deux séismes dévastateurs en septembre et avant cela des ouragans.
Aux Etats-Unis, principal marché du groupe, AB Inbev a pu améliorer ses résultats grâce à des hausses de prix et une maîtrise de ses coûts, qui ont compensé une baisse des parts de marché de Budweiser et Bud Light.
Début 2018, le groupe basé en Belgique a remplacé son patron pour l'Amérique du Nord afin d'y relancer ses ventes de bière, qui ont baissé de quelque 15% face à la concurrence de bières artisanales et à la montée en puissance de vins et spiritueux.
"Nous ne sommes pas satisfaits de notre performance en termes de parts de marché et nous travaillons dur pour équilibrer l'équation entre part de marché et rentabilité", a déclaré AB Inbev.
L'action AB InBev se paie environ 12 fois la valeur d'entreprise rapportée au résultat brut d'exploitation (EV/Ebitda), selon les données Thomson Reuters. C'est davantage que le numéro deux mondial Heineken et le concurrent danois Carlsberg, qui a rencontré des difficultés multiples en Russie.
(Philip Blenkinsop, Véronique Tison pour le service français)