🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

La BCE prête à endosser ses nouveaux habits de superviseur bancaire en Europe

Publié le 04/11/2014 09:18
Mis à jour le 04/11/2014 09:45
La BCE prête à endosser ses nouveaux habits de superviseur bancaire en Europe

La Banque centrale européenne (BCE) écrira à partir de mardi une nouvelle page de son histoire en endossant officiellement les habits de superviseur bancaire unique en zone euro, premier jalon du chantier d'Union bancaire destiné à éviter les crises en Europe.

Mieux anticiper les chocs et résoudre au plus vite les situations de crise, telle sera la mission de cette autorité, qui siègera dans l'Eurotower, l'actuel quartier général de la BCE niché en plein coeur du quartier d'affaires de Francfort.

La surveillance sera "rigoureuse, équitable et indépendante" et menée "sur une base quotidienne", a promis sa patronne, la française Danièle Nouy, qui sera secondée par l'Allemande Sabine Lautenschläger, également membre du directoire de la BCE.

L'organe de supervision, ou "SSM", aura à l'oeil les 120 plus grandes banques de la zone euro, détenant plus de 80% des actifs bancaires de la région. Un chiffre qui pourrait encore grimper si des pays de l'Union européenne non membres de la zone euro entraient dans le mécanisme.

Quelque 3.500 établissement de moindre importance resteront eux sous la responsabilité de leurs superviseurs nationaux, mais la BCE se réservera le droit de reprendre la main sur certains d'entre eux en cas de problème.

Ce dispositif sera flanqué à terme d'un mécanisme commun de gestion et de résolution des crises bancaires (SRM) et d'un système unifié de protection des dépôts, les trois piliers du projet d'Union bancaire en Europe destinés à éviter qu'un nouveau nauffrage des banques ne déstabilise les Etats et l'ensemble de l'économie de la région, comme ce fut le cas pendant la dernière crise financière.

- Séparation des tâches -

L'idée est de scruter l'activité des banques dans une perspective européenne et non plus nationale. Une mission cruciale pour les gardiens de l'euro qui entendent ainsi restaurer la confiance des investisseurs, échaudés par des crises bancaires comme en Espagne ou en Grèce, qui avaient semé le doute quant à la rigueur et l'indépendance de certains superviseurs nationaux.

Pour mener à bien cette nouvelle tâche, dont les coûts seront couverts par les banques elles-mêmes, la banque centrale a recruté depuis l'an dernier près d'un millier de nouveaux collaborateurs.

Le choix de la BCE pour le rôle de superviseur est loin de faire l'unanimité en Europe, et notamment en Allemagne, où l'on craint que l'institution soit juge et parti.

Pour éviter tout conflit d'intérêt, une stricte séparation sera imposée aux équipes de la BCE, promet celle-ci. Les personnels dédiés à la gestion de la politique monétaire s'installeront dans une nouvelle tour située à quelques kilomètres et le SSM sera dirigé par un conseil de surveillance distinct du conseil des gouverneurs de l'institution.

- Des questions en suspens -

Soucieux d'éviter les mauvaises surprises, les banquiers centraux ont mené depuis fin 2013 une vaste revue des actifs détenus par les banques, assortie d'un test de résistance destiné à évaluer leur solidité face à une détérioration de la conjoncture.

Cette opération, dont les résultats ont été publiés dimanche, a déjà porté ses fruits: à l'approche de cet examen, les banques européennes ont renforcé leurs bilans à hauteur de 200 milliards d'euros et seuls 13 établissements, dont cinq italiens, vont devoir prendre de nouvelles mesures pour muscler leur assise financière. Au total, 9,5 milliards d'euros manquent au pot.

Pas sûr toutefois que cela suffise à lever les doutes quant à la solidité du secteur européen, pointent certains analystes.

"Des questions se posent concernant la méthodologie des tests de résistance. (...) Une déflation n'a absolument pas été prise en compte. C'est un jeu dangereux pour la BCE", déplore Laurent Bakhtiari, expert de marché chez IG Bank.

De son côté, l'agence de notation Standard & Poor's note que même si la majorité des banques a passé le test avec succès, le secteur reste vulnérable, notamment aux risques de crise géopolitique.

"Il y a trop de banques en Europe", estime José Vinals, directeur du département marchés de capitaux au sein du Fonds monétaire international (FMI), dans un entretien au quotidien allemand des affaires Handelsblatt. Selon lui, "les instituts financiers n'ont pas encore réussi à adapter leur modèle aux changements de l'environnement post-crise".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés