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Le gouvernement affiche son soutien à Jean-Pierre Jouyet

Publié le 12/11/2014 16:36
© Reuters LE GOUVERNEMENT AFFICHE SON SOUTIEN À JEAN-PIERRE JOUYET

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a affiché mercredi son soutien au secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, dont la droite réclame la démission après ses déclarations contradictoires sur une conversation avec l'ancien Premier ministre UMP François Fillon.

Alors que la polémique enfle, le Premier ministre s'est ostensiblement montré face aux photographes en train de serrer la main de Jean-Pierre Jouyet dans le vestibule du palais de l'Elysée, à la fin du conseil des ministres.

Lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, Manuel Valls a opposé une fin de non recevoir à la demande de démission exprimée mercredi par l'UMP à l'encontre du chef de l'administration présidentielle, qui a reconnu avoir dit à des journalistes que François Fillon lui avait parlé des "affaires" gênant Nicolas Sarkozy, ce que l'ancien Premier ministre dément.

"Pensez-vous sérieusement que M. Jouyet ait pu agir de la sorte sans avoir reçu les instructions du président de la République?", a déclaré Christian Jacob, président du groupe UMP au Palais-Bourbon. "M. Jouyet a commis une véritable forfaiture: nous demandons solennellement sa démission."

François Fillon a reçu le soutien unanime du groupe UMP qui s'est réuni mercredi matin et devant lequel l'ancien Premier ministre a parlé de "machination", selon des participants.

"C'est un scandale d'Etat", a dit à l'issue de la réunion le député UMP Eric Ciotti.

"PASSER À D'AUTRES SUJETS"

Évitant de citer le nom du secrétaire général de l'Elysée, Manuel Valls a rappelé que l'affaire concernait les comptes de l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012.

"Vous voulez m'entraîner dans les polémiques à partir d'amalgames dans lesquels je n'entrerai pas", a dit le Premier ministre, également interpellé à ce sujet par Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

Selon le porte-parole du gouvernement, l'affaire n'a pas été évoquée lors du conseil des ministres, auquel Jean-Pierre Jouyet assistait comme chaque semaine.

"Il est secrétaire général de l'Elysée et il le reste", a déclaré Stéphane Le Foll lors du compte rendu de la réunion. "La justice est saisie et elle fera son travail, cela concerne d'abord l'UMP."

Ségolène Royal, qui connaît Jean-Pierre Jouyet depuis 35 ans, a déclaré que le secrétaire général, qui est aussi un ami proche de François Hollande, était "bien sûr" soutenu.

"C'est un homme qui a des valeurs et voilà il avance, il est au travail sereinement", a dit la ministre de l'Ecologie à la presse, l'invitant à "passer à d'autres sujets".

"Les Français sont quand même un peu surpris du temps passé sur des sujets qu'ils ne comprennent pas bien, les polémiques violentes qui sont incompréhensibles alors qu'il y a tellement de choses importantes à faire", a-t-elle dit.

NÉGLIGENCE

Des personnalités socialistes ont été plus critiques, à l'image de l'ex-ministre Aurélie Filippetti, qui a déploré une "maladresse vraiment très regrettable de Jean-Pierre Jouyet".

"C'est bien par, au mieux, de la maladresse, au pire, de l'inconséquence et de la négligence, que nous en sommes arrivés là", a dit la députée sur France 3. "Je regrette qu'aujourd'hui les conseillers du président (...), des fonctionnaires qui ne sont pas des élus, parlent aux journalistes".

Dans le livre "Sarko s'est tuer", les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet affirment que François Fillon a demandé à Jean-Pierre Jouyet, lors d'un déjeuner, de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy pour ne pas "le laisser revenir".

Après un démenti, Jean-Pierre Jouyet est revenu sur ses dires, affirmant que François Fillon lui avait effectivement parlé du dossier Bygmalion et du paiement des pénalités liées à l'invalidation des comptes de campagne de l'ancien président.

François Fillon, qui dément avoir évoqué ces affaires et crie au complot, a amorcé une contre-attaque en préparant une plainte en diffamation et en réclamant devant la justice une copie intégrale de l'enregistrement de Jean-Pierre Jouyet effectué par les journalistes du Monde.

L'avocat de François Fillon, Jean-Pierre Versini-Campinchi, a accusé mercredi les deux journalistes d'être des supplétifs à la disposition des opposants à Nicolas Sarkozy.

Le troisième participant au déjeuner du 24 juin, Antoine Gosset-Grainville, ex-directeur adjoint de cabinet de François Fillon à Matignon, puis bras droit de Jean-Pierre Jouyet

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a affiché mercredi son soutien au secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, dont la droite réclame la démission après ses déclarations contradictoires sur une conversation avec l'ancien Premier ministre UMP François Fillon.

Alors que la polémique enfle, le Premier ministre s'est ostensiblement montré face aux photographes en train de serrer la main de Jean-Pierre Jouyet dans le vestibule du palais de l'Elysée, à la fin du conseil des ministres.

Lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, Manuel Valls a opposé une fin de non recevoir à la demande de démission exprimée mercredi par l'UMP à l'encontre du chef de l'administration présidentielle, qui a reconnu avoir dit à des journalistes que François Fillon lui avait parlé des "affaires" gênant Nicolas Sarkozy, ce que l'ancien Premier ministre dément.

"Pensez-vous sérieusement que M. Jouyet ait pu agir de la sorte sans avoir reçu les instructions du président de la République?", a déclaré Christian Jacob, président du groupe UMP au Palais-Bourbon. "M. Jouyet a commis une véritable forfaiture: nous demandons solennellement sa démission."

François Fillon a reçu le soutien unanime du groupe UMP qui s'est réuni mercredi matin et devant lequel l'ancien Premier ministre a parlé de "machination", selon des participants.

"C'est un scandale d'Etat", a dit à l'issue de la réunion le député UMP Eric Ciotti.

"PASSER À D'AUTRES SUJETS"

Évitant de citer le nom du secrétaire général de l'Elysée, Manuel Valls a rappelé que l'affaire concernait les comptes de l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012.

"Vous voulez m'entraîner dans les polémiques à partir d'amalgames dans lesquels je n'entrerai pas", a dit le Premier ministre, également interpellé à ce sujet par Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

Selon le porte-parole du gouvernement, l'affaire n'a pas été évoquée lors du conseil des ministres, auquel Jean-Pierre Jouyet assistait comme chaque semaine.

"Il est secrétaire général de l'Elysée et il le reste", a déclaré Stéphane Le Foll lors du compte rendu de la réunion. "La justice est saisie et elle fera son travail, cela concerne d'abord l'UMP."

Ségolène Royal, qui connaît Jean-Pierre Jouyet depuis 35 ans, a déclaré que le secrétaire général, qui est aussi un ami proche de François Hollande, était "bien sûr" soutenu.

"C'est un homme qui a des valeurs et voilà il avance, il est au travail sereinement", a dit la ministre de l'Ecologie à la presse, l'invitant à "passer à d'autres sujets".

"Les Français sont quand même un peu surpris du temps passé sur des sujets qu'ils ne comprennent pas bien, les polémiques violentes qui sont incompréhensibles alors qu'il y a tellement de choses importantes à faire", a-t-elle dit.

NÉGLIGENCE

Des personnalités socialistes ont été plus critiques, à l'image de l'ex-ministre Aurélie Filippetti, qui a déploré une "maladresse vraiment très regrettable de Jean-Pierre Jouyet".

"C'est bien par, au mieux, de la maladresse, au pire, de l'inconséquence et de la négligence, que nous en sommes arrivés là", a dit la députée sur France 3. "Je regrette qu'aujourd'hui les conseillers du président (...), des fonctionnaires qui ne sont pas des élus, parlent aux journalistes".

Dans le livre "Sarko s'est tuer", les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet affirment que François Fillon a demandé à Jean-Pierre Jouyet, lors d'un déjeuner, de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy pour ne pas "le laisser revenir".

Après un démenti, Jean-Pierre Jouyet est revenu sur ses dires, affirmant que François Fillon lui avait effectivement parlé du dossier Bygmalion et du paiement des pénalités liées à l'invalidation des comptes de campagne de l'ancien président.

François Fillon, qui dément avoir évoqué ces affaires et crie au complot, a amorcé une contre-attaque en préparant une plainte en diffamation et en réclamant devant la justice une copie intégrale de l'enregistrement de Jean-Pierre Jouyet effectué par les journalistes du Monde.

L'avocat de François Fillon, Jean-Pierre Versini-Campinchi, a accusé mercredi les deux journalistes d'être des supplétifs à la disposition des opposants à Nicolas Sarkozy.

© Reuters. LE GOUVERNEMENT AFFICHE SON SOUTIEN À JEAN-PIERRE JOUYET

Le troisième participant au déjeuner du 24 juin, Antoine Gosset-Grainville, ex-directeur adjoint de cabinet de François Fillon à Matignon, puis bras droit de Jean-Pierre Jouyet à la Caisse des dépôts, a assuré qu'à aucun moment l'ancien Premier ministre n'avait sollicité une intervention lors de ce déjeuner.

(Elizabeth Pineau, avec Julien Ponthus et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

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