Investing.com – Les prix du pétrole reculent ce jeudi alors que le pessimisme se renforce concernant l'accord entre les grands producteurs afin de limiter l'excédent d'offre. En outre, les réserves américaines ont progressé plus que prévu, ce qui pèse sur les prix.
Le brut pour livraison en mai sur le Nymex décline de 42 cents, ou 1.06%, à $41.35 le baril.
Le Brent perd 50 cents, ou 1.11%, à $43.70.
Les prix du pétrole ont perdu du terrain après être montés à leur plus haut de 2016 en début de semaine. Beaucoup se demandent si la réunion entre les grands producteurs qui se tiendra dimanche à Doha résultera sur un accord pour geler la production ou si cette réunion aura un impact significatif.
La réunion rassemblera les membres de l'OPEP et les producteurs non membres de l'organisation.
Le ministre russe du pétrole, Alexander Novak, a indiqué l'accord s'inscrira dans un cadre souple avec peu d'engagements détaillés.
L'Iran a signalé qu'il ne participera pas à un gel de la production avant que ses niveaux de production ne soient revenus à ceux obtenus avant l'imposition des sanctions internationales.
L'Agence internationale de l'Energie a alerté ce jeudi sur le fait qu'un accord risque d'avoir un impact limité sur l'offre mondiale et que les marchés ne devraient pas se rééquilibrer avant 2017.
Les prix du pétrole restent sous pression après les données de mercredi qui ont montré une augmentation plus importante que prévu des réserves américaines de brut.
L'EIA a indiqué que les réserves américaines de brut ont augmenté de 6.6 millions de barils la semaine dernière, amenant les stocks à un plus haut record de 536 millions de barils.
Les analystes prévoyaient une hausse de 1.85 millions de barils.
Hier, American Petroleum Institute a indiqué que les stocks de brut aux Etats-Unis avaient progressé de 6.2 millions de barils la semaine dernière à 536.3 millions de barils, comparé à une hausse attendue de 1.9 millions de barils.
L'OPEP a revu à la baisse hier ses prévisions en matière de croissance de la demande de pétrole à l'échelle mondiale pour 2016 et a souligné l'excédent d'offre, qui se creuse cette année.