L'exploitant du parc nucléaire belge Electrabel (groupe Engie)a dû arrêter dans la nuit de jeudi à vendredi un réacteur nucléaire récemment relancé, à Doel (nord de la Belgique), après une fuite d'eau dans un générateur.
"Nous avons pris la décision de couper la centrale du réseau. Une perte limitée est survenue dans une conduite d'eau à haute température d'un générateur de courant de la partie non nucléaire. Il était dès lors nécessaire de déconnecter le réacteur pour mener à bien les réparations", a indiqué Els De Clercq, porte-parole d'Electrabel, à l'agence Belga.
A l'arrêt pendant 21 mois après la découverte de microfissures dans sa cuve, le réacteur en question, Doel 3, avait redémarré lundi après avoir reçu le feu vert de l'Autorité fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).
C'est le deuxième arrêt inopiné, en moins d'une semaine, d'un des sept réacteurs de Belgique en raison d'une défaillance technique dans une partie non nucléaire des installations.
Le 19 décembre, le réacteur numéro un de la centrale de Tihange (sud-est), dont la durée de vie a été prolongée jusqu'en 2025, avait dû être arrêté en raison d'un "début d'incendie au niveau d'un tableau d'alimentation électrique", suscitant de vives protestations de responsables Verts allemands qui réclament sa fermeture.
En juin dernier, le parlement belge avait voté la prolongation pour dix ans de la durée de vie de deux autres réacteurs (Doel 1 et Doel 2) qui datent de 1975. Electrabel a d'ailleurs redémarré jeudi soir Doel 2, et devrait relancer Doel 1 dimanche soir.
Les écologistes allemands avaient par ailleurs protesté contre le redémarrage "irresponsable" d'un autre réacteur, Tihange 2, dont la cuve est elle aussi striée de milliers de microfissures, le 14 décembre.
Ce redémarrage avait là aussi reçu l'aval de l'AFCN, qui a estimé que toutes les inquiétudes liées à la sûreté de l'installation ont été levées.