MOSCOU/BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a déclaré vendredi qu'elle ne se laisserait pas intimider par les menaces du président biélorusse Alexandre Loukachenko d'interrompre la livraison de gaz russe, qui transite par la Biélorussie, à l'Europe.
Elle a ajouté que de telles mesures nuiraient aux fournisseurs et à la Biélorussie.
Alexandre Loukachenko n'a pas consulté Moscou avant d'évoquer l'option de "couper le gaz" aux Européens, selon le porte-parole du Kremlin.
"Ce sont les propos du président de la Biélorussie", a déclaré Dmitri Peskov aux journalistes lors d'une conférence de presse, en référence au fait qu'Alexandre Loukachenko a menacé jeudi l'Union européenne de mesures de rétorsion si elle venait à imposer de nouvelles sanctions contre son pays, au coeur d'une crise migratoire.
"Je tiens à vous rappeler la déclaration du président Poutine selon laquelle la Russie a toujours rempli ses obligations contractuelles", a ajouté le porte-parole du gouvernement russe. "La Biélorussie est notre alliée, mais c'est un État souverain."
Dmitri Peskov a assuré que la Russie se portait garante de la sécurité énergétique du continent.
"La fiabilité de la Russie en tant que fournisseur et partenaire dans le cadre de contrats actuels et à venir ne peut être remise en question", a-t-il déclaré.
(Reportage Robin Emmott, Dmitry Antonov et Andrew Osborn, rédigé par Tom Balmforth et Gabrielle Tétrault-Farber; version française Valentine Baldassari, édité par Sophie Louet)